jeudi 31 janvier 2008

Sur une toile d'Edgar Degas

Les textes presentés sous "En vos mots" ont été publiés, une première fois, dans le jardin de Lali.




Quand nous pensons à Edgar Degas, nous avons tous en tête ses ballerines ou ses chevaux. Mais l’oeuvre de Degas est bien davantage. Lui, l’ami des peintres et des écrivains, a souvent peint ceux-ci. Son portrait de Stéphane Mallarmé a d’ailleurs fait l’objet d’un billet il y a quelques semaines.




Aujourd’hui, Degas est vôtre. Ou plutôt le portrait qu’il a fait du critique Edmond Duranty. À vous d’imaginer à quoi ce dernier pensait dans son bureau, entouré de livres, prêt à écrire, en pleine réflexion. Libre à vous de retracer qui il était si l’idée vous inspire. Libre à vous aussi d’imaginer quel lien unissait le critique et le peintre. Libre à vous, encore plus, de faire fi de tous ces détails et de vous laisser aller à raconter.



Pour ce dixième dimanche de la catégorie En vos mots, un lieu rempli de livres, un lecteur, un écrivain. Et surtout : vos mots, vos histoires à venir.



Puisse ce tableau vous donner envie d’y entrer et de faire connaissance avec le lecteur. De le raconter. De le partager.



Bonne semaine à vous tous









J’allais tourner le dos à presque douze ans de ma vie. Les douze plus importantes années de ma jeune vie. J’avais 18 ans depuis quelques mois, et le monde m’attendait au delà des murs de l’orphelinat, où j’étais convaincu, que tout ce qu’allais vivre ne pouvait être mieux que tout ce que j’allais laisser derrière moi.

Pauvre prétentieux que j’étais. La vie allait m’apprendre qu’on ne laisse jamais rien du tout. On peut quitter des lieux, des visages, des amis. On peut tout quitter sauf ses souvenirs.

On ne quitte jamais ses souvenirs d’absence, d’errance, de souffrance, de la solitude de l’enfance. Juste un gosse qu’on frappe, qu’on blesse, qu’on redresse. Et puis tous ces anniversaires jamais chantés, ces Noëls jamais aimés, cette blessure morale de n’avoir d’importance pour personne.

Jusqu’au jour où un maître typographe vous tend un livre, parce que bien travaillé. Parce qu’il dit te faire confiance. Les mauvais mômes, ça n’existe pas. Tout ça ce n’est qu’une perversité des grandes personnes.

Et puis cette caresse sur ma joue. C’est dégeulasse… Je détestais ça… Et ses mots :« Tu peux y arriver. Toi seul peux y arriver. Personne d’autre à ta place. »

« Mais dis-moi, mon bon maître, pourquoi y arriver, alors que je ne compte pour personne? »

« C’est faux, tu comptes pour toi. Puis tu comptes pour moi. Voilà déjà au moins deux personnes pour qui tu comptes. Et puis, un jour une fille viendra et tu compteras pour elle aussi. »

Et s’il avait raison? Si je comptais vraiment pour lui? Et puis la fille… Que lui dirais-je? Je ne sais pas parler aux filles. Je n’ai jamais vraiment parlé à quelqu’un. Je n’ai jamais vraiment parlé avec quelqu’un. Alors aux filles… Pour leur dire quoi?…

« Personne ne m’a jamais félicité quand j’ai réussi mes années ni personne ne m’a jamais puni non plus quand je n’ai pas réussi, alors dis-moi mon bon maître, je gagne quoi si j’apprend mes leçons et si je réussis mon cours ? »

« Tu gagnes le fait d’apprendre et de réussir. Tu seras fier de toi. Et moi aussi. »

Tiens, voilà autre chose… Où il a trouvé ce mot grossier, « fier »? Ça sert à quoi d’être « fier »?

« À marcher la tête haute et à pouvoir regarder les gens dans leurs yeux, mon garçon. »

Décidément il avait réponse à tout. Et puis, il disait avoir « confiance en moi ». Jamais personne n’avait eu confiance en moi. Jamais. Pourquoi maintenant?… Pourquoi lui?…

Est-ce possible que quelqu’un croit en vous plus que vous-même?… Tu peux y arriver qu’il me dit… Moi seul je peux y arriver, personne d’autre ne peut le faire à ma place …

Et si je m’intéressais vraiment un peu aux livres. Aux choses que les enfants apprennent juste pour voir le regard de leur maman briller de bonheur. Juste pour entendre leur père dire à ses amis : « mon fils a eu son diplôme… ». Comme ça, pour moi, pour apprendre. Puis pour lui aussi, qui a l’air vraiment de croire en moi.

Septembre 1972. Diplôme en poche. Fier. J’allais tourner le dos à presque douze ans de ma vie. Les douze plus importantes années de ma jeune vie. Je regarde les yeux vitreux de ce pauvre maître typographe. Il me caresse la joue. Encore… C’est vraiment dégeulasse…

Avril 1980. J’apprends que ce bon maître qui avait tellement cru en moi est décédé. Je ne le verrais plus. Plus jamais. Je n’aurais plus la possibilité de lui dire qu’il avait eu raison. Et puis que pour la fille, c’était vrai aussi. Elle m’attendait pour de vrai, comme il me l’avait dit. Et puis, je comptais pour elle, comme il me l’avait dit.

Avril 1980. Assis au bord du Tage, je pleure. Comme je n’ai jamais pleuré. J’aurais tant aimé lui dire que j’étais fier de moi. Que j’avais tant retenu de lui. Et je pleure. Pour la première fois de ma vie, je suis un orphelin. Un vrai. J’aurais tant aimé qu’il me caresse la joue. Une fois encore. Juste une fois de plus.

La vie commençait à m’apprendre qu’on ne laisse jamais rien du tout. On peut quitter des lieux, des visages, des amis. On peut tout quitter sauf ses souvenirs.

Aujourd’hui, la fille est toujours là. Je l’aime. Mon bon maitre avait raison. Je crois que seules les personnes qui n’ont jamais manqué d’amour ne me comprendront jamais. Je compte pour quelqu’un. Pour de vrai. Mon Dieu chaque fois que j’y pense, je plane. Je vole.

Qui a dit que la vie ne vous fait jamais de cadeau?







[Armando Ribeiro, publié au pays de Lali le 23 juin 2007 @ 12:59]

Quelques notes de musique...



mercredi 30 janvier 2008

Instant de solitude...






À l'heure où les rues de la ville se remplissent peu à peu d'étoiles de néon, sous un fond de ciel encore flamboyant, comme un sursaut d'orgueil avant le noir, son cœur s'ouvre aux étoiles et ses mots dansent ivres de douleur sur une feuille banale de papier vierge.

Il se raconte des secrets. Parfois quelques détours maquillent une vérité qu'il voudrait oublier. Il se réinvente des mondes, où les démons n'existent pas depuis des millénaires. Il se raconte une vie. Il se raconte sa vie. Il se parle. Il se ment.

Son cœur bascule chaque fois entre le bonheur du mensonge et le fil saignant des larmes de la vérité.

Il se parle de celle qui pour lui est la plus belle des princesses. Comme une fée aux cheveux d'or qui aurait peuplé son enfance de fleurs rares et parfumées aux enivrants encens de la tendresse.

Seule une larme lui rappelle soudain qu'il se raconte des rêves. Sa princesse l'a oublié au bord de la route, un soir où sans doute, tout était devenu trop lourd pour elle.

Et puis, fatigué, il regarde les étoiles perdues dans la nuit noire. Comme presque chaque soir. Et il se dit une fois encore que, quelque part, quelqu'un pleure une souffrance de jeunesse. Quelqu'un qu'il ne connaît pas. Quelqu'un qui lui a donné la vie.

L'ombre de la lumière

mardi 29 janvier 2008

Natalino Braz, 50 ...


Je vous avais dit le 6 janvier qu’il était têtu et qu’il n'en resterait pas là…

…et il n’y est pas resté puisque le 26 janvier, au château Jourdain à Kraainem, plus de quatre-vingts amis lui ont préparé une fête surprise.

Selon Isabel, il était indiqué sur l’invitation « Quelqu’un qui arrivera à 50 ans sans être estimé, ne le sera jamais ».

Cette citation ne s’appliquera pas à Bras (je crois que je suis un des rares a l’appeler ainsi - tous les autres l’appellent Natalino).

Ils étaient tous là. Sa famille, ses amis dont une partie ont été ou sont des collègues de travail, des voisins.

Natalino a eu l’occasion de constater combien il était estimé. Combien il était aimé.

Même si je n’arriverai jamais à répondre à la question : «Combien d’amour est beaucoup d’amour ?», je peux vous assurer qu’il y en avait des tonnes cette nuit-là, dans le regard des uns et des autres.

De cette nuit de fête, je vous laisse quelques modestes traces photographiques :
















[Photos : Armando Ribeiro]

Falar de amigos ...







Brás, tu és ...





... TU! Sempre igual a ti próprio, tu és cómico e sisudo, espontâneo e reservado, és o jovem que já viveu meio século, forte e frágil...tu és o colega e o amigo, és original, único, TU ÉS BUÉ DA FIXE!!!
Aquele abraço para ti!
[Dora Antunes]

... um amigo quase perfeito
[Maria Luísa Gaião]

...é um grande amigo, por quem tenho muita estima e consideração !
[Ana da Martinho]

… o grande Senhor Brás !!!
[Hermínia]

é ... o meu Greffe !
[Rita]

bem-vindo ao clube dos cinquentões, onde a vida não corre ... mas aprecia-se e onde o tempo não se escoa .... vive-se!!!
[Carlos e Gabriela]

Muitoooo paciente!!! Mas receio bem que tenhas que esperar mais 50 anos até que o Benfica seja novamente Campião Nacional… eh, eh, eh »
[José António Valente]

Un Angel, Amigo verdadero con quien siempre podemos contar.
[Patricia e Christophe]

como um urso, peludo, discreto, um pouco assustador mas, no fundo, autêntica manteiga!!!
[Cristina e Jorge Monteiro]

... "Amigo fiável; alguém com quem se pode contar (para arranjar computadores, é outra história…!!!)"
[Família Rodrigues]

és uma pessoa que gostava de conhecer melhor
[Fernando Brito]

... um excelente mecenas, um óptimo patrão e um "baita" de um emplastro!!!!!
Mas para falar verdade, és aquele porto de abrigo onde é sempre bom chegar quando o mar esta agitado. Ao teu lado os ventos falam mais baixinho e tudo volta a ficar mais calmo. Obrigada! Emplastro
[Ana Faria]

um sortudo pois tens uma família inteira de amigos verdadeiros
[Helena e Christien]

oltre l'amicizia, la stima dalla bella e la bestia
[Niche e Tiziano]

50 anos não é nada,
pois muitos mais te surpreenderão!
Continua...
leve, fresco e ligeiro...
Felicidades gigantescas
desta "chavala" que para lá caminha
[Fatima e Francisco]

"Natalino tu és um Bacano".
[Rosarinho]

Meu mui bom Amigo! e nao sou só eu que o digo,
pois és um bom marido e disso nem duvido,
de que és bom pai rezam os teus filhos!
e tambem um excellente compincha
dizemos nós os teus amigos
[Mafalda e John]

Novinho (50 anitos é pouquito), Amigo, Tolerante, Afável, Lusitano, Incomparável, Natural, O maior!
[Rute e João]

o único amigo que eu conheço a quem posso bater à porta às duas da manhã e que me diz "entra" em vez de me dizer "já viste as horas?"
[Mandocas e Dora]

"... um devoto benfiquista (o que prova que ninguém é perfeito!)".
[Ari e Cristina]

...Nem tu se calhar sabes quem tu és, e agoras queres que eu to diga!!!
Só te posso dizer que te tenho em grande estima. E desejo-te mais 50 anos para continuares a ver se descobres quem és!
[Anabela]

Ana : Natalino, a tus 50 años has conseguido exito en el trabajo y una bella familia, a partir de ahora disfruta de todo ello
Pedro: Natalino, quando te ouço cantar tenho vontade de te dizer " porque no te callas hombre", mas como informatico nao ha quem te passe a perna
[Ana e Pedro Gutierres]

o amigo seguro e duradouro!!
[Lúcia]

das pessoas que a gente nunca se esquece de lembrar,
Nem nos lembramos nunca de esquecer
[Família Lousada]

...aquilo que eu posso chamar "O amigo sereno". A tua fleugma é legendária, o teu sentido de humor meio sarcástico e muito pessoal vai sempre "picar" no sítio certo. Ao longo destes últimos 30 anos que nos conhecemos aprendi que por detrás da carapaça de "duro de roer" está um homem sensível, um ecologista ferveroso e um artista em potência que a vida não deixou desabrochar. Por tudo isto e por muito mais que agora não consigo exprimir, quero que o meu "amigo sereno" assim o continue por, pelo menos, mais 30 anos (vamos todos depois para a mesmo "lar" e falaremos "non stop" dos tempos de Bruxelas e trocaremos receitas de medicamentos para o reumático...). "
[Edite]

o mundo está a mudar... e com o mundo as pessoas mudam mas os amigos são sempre amigos. um óptimo aniversário.
[Pedro Melo]

Tu és um "x-tão" a perguntar-se o que vai mudar a partir de agora.
NADA! Ainda é preciso pagar os transportes, ninguém te dá lugar, se não tiveres uma perna partida...
Continua a desfrutar da sabedoria do "velho" que já viveu e da fantasia do "jovem" que sonha muito!
Sê feliz! Um beijinho grande.
[Hanna]

um bom camarada, um bom companheiro, um bom funcionário, um bom amigo. Mas mais importante... Natalino tu és do BENFICA!!!
[Paulo Antunes]

".....um amigo fixe, um companheiro catita....PARABENS
[José Loureiro]






...O meu filho adorado, o filho que todas as mães sonham ter
[Etelvina]



hauf hauf hauf!!!!!!!!!!!!
[Loky]

És um chato, um forreta e poupadinho mas eu adoro-te
[Zé Pedro]



... doido. 600 por uma garrafa? Mas agente gosta de ti na mesma. Não há lameichices para ninguém... tamb é m gosto muito de ti
[ Nézu]








Bon anniversaire Ana




Bien sûr qu'elle était là. Elle ne pouvait qu'être là.

Ana, l’infatigable et toujours très présente amie d’Isabel fêtait le 26 janvier son anniversaire. Comme à son habitude, elle avait été une complice, discrète et fidèle, pour la mise en place de la surprise.

Une surprise plus que réussie.

Et, elle a été heureuse de voir briller de bonheur dans les yeux de son ami et ce n’est qu’à la fin que nous avons tous appris que c’était son jour d’anniversaire. Bien entendu que nous avons tous chanté :

Bon anniversaire Ana.

lundi 28 janvier 2008

La troisième prairie




La troisième prairie
[Marcel Paternostre]


Ai-je encore aujourd'hui ce pas de maraudeur
Qui m'amenait jadis aux arbres de mes rêves,
Vers ces amis d'un temps que les heures si brèves
Nourrissaient de l'espoir d'inventer le bonheur ?

On y cueillait les fruits qui pesaient sous les branches
Humant à pleins naseaux le parfum des jeudis;
Quelques brins de bois verts faisaient nos paradis,
Et l'on perlait les jours en colliers de dimanches.

Mais, voyez-vous, le temps fait blanchir les cheveux,
Il fait trop tôt mûrir les bourgeons les plus tendres,
Et déjà se consume en des brasiers de cendres
Ce qui, en l'heureux temps, brillait de tous ses feux.

Aujourd'hui revenu, en songe, à la prairie
Où dorment à jamais mes vieux habits d'enfant,
J'ai revu, dans nos jeux, les souvenirs d'antan
Comme autant de photos des instants de ma vie.

Ainsi, tout revêtu des moments d'autrefois,
Plus libre que le vent, plus enfant que naguère,
J'ai chanté mes dix ans sur mes chemins de terre
Avec de lourds sanglots dans le son de ma voix.

Et, sachant que les mots sont de peu d'importance
Au regard des chemins que l'on fait à l'envers
Ils semblent murmurer dans leurs habits de vers :
"Aujourd'hui, j'ai refait les pas de mon enfance ..."




[il est interdit de publier ce texte ou une partie de celui-ci
sans l'autorisation préalable de son auteur marcel.paternostre@skynet.be]


[Photo : Armando Ribeiro]

Les pensées de JC





26 février 2005
[Déblogue]


Ô temps ne suspends pas ton vol.

Mais toi Mort, arrête de nous cambrioler !

*

Orphelin est un mot

qui va de pair

avec amer...

*

L'homme et la femme sont les musiciens du mariage.

Mais la plupart du temps,

ils ne jouent pas la partition.

Ils l'exécutent...

*

A l'internaute curieux ou curieuse

je dirais :

"E-mail-toi de ce qui te regarde..."

dimanche 27 janvier 2008

Ah, la belle toile, 27 janvier 2008


J’aime la pluie ou mieux, Me gusta la lluvia, en tout cas cette pluie-là me plait. Comme son nom l’indique, c'est un blog en langue espagnole, que j’ai adoré pour sa simplicité et sa beauté visuelle.

Une belle découverte a été les lectures de Sylvie dans
Lectures et autres qui a eu la bonne et douce idée de semer des cœurs le dernier jour de l’année.

Ces cœurs, selon elle, ont été pris dans Fenêtres sur la cour qui est un vrai bonheur de blog. L’auteur, caroline_8 dit que : « Ce sont des mots poétiques et de belles images, des traits noirs et de la couleur, des sentiments au goût épicé, des brins d’herbe sur une page blanche, de l’écrit intimiste et des paroles voyageuses dans un tableau de la vie. » Que dire d’autre?…

En fouinant chez Olivier de
Bloguer ou ne pas bloguer j’ai découvert Les tiroirs dans ma tête de Sophie Menart, et que l’économie est une histoire de vaches. Cool. Donc, Sophie, j’ai deux vaches et je ne bois pas de lait... Comment c’est pas ça ?… Puis toujours chez Olivier je me suis promené un lundi à Paris et j’ai fait la rencontre avec Zapping du soir, bonsoir.

Dans
Ici et ailleurs, un très agréable lieu de culture, vous pouvez découvrir la librairie Lello & Irmão, à Porto, une des plus belles librairies portugaises. Vous pouvez compléter votre bonheur visuel chez A Cidade Surpreendente, en langue portugaise et dédié en grande partie à la ville de Porto. Allez-y, et même si vous ne comprenez pas le portugais, vous ne serez pas déçus des photos. Parabéns Carlos Romão pelo teu belíssimo blog. Fiquei encantado.

Puis, au détour d’un lien, j’ai découvert
e-likko, un blog de copains, au design magnifique et au contenu du genre « un peu de tout ». Un vrai régal. Vous faitez ce que vous voulez, mais moi j’y retournerai pour me détendre.

Vous pensez bien que je n’allais pas vous quitter sans vous parler de musique. Je vous propose cette semaine de faire un tour par
La musique en portugais où vous pouvez voir ou entendre quelques-unes des plus belles musiques portugaises.

À la prochaine, bande de veinards …

L'amour des livres


Je crois que personne n’arrivera jamais à m'enlever mon goût immodéré pour les vieux bouquins. Non, je ne vous parle pas forcément de ces livres de valeur, parce qu’ils ont appartenu à « truc miche » ou bien parce qu’ils ont des reliures en or et cuir véritable et qui sent tout le poids de l’Histoire.

Pour ce genre de livres-là, je garde ma fascination pour des endroits comme la bibliothèque de l’université de Coimbra, qui date de 1724 et qui est une espèce de temple du savoir, qui conserve près de 300 000 livres anciens publiés jusqu’à 1983.

Je saisis cette occasion pour vous dire que cette université est une des plus anciennes de l’Europe, qu'elle a été créée en 1290 à Lisbonne par le roi D. Dinis et transférée définitivement à Coimbra en 1537 par le roi D. João III.


Mais, trêve d’égarement superflu et revenons à mes vieux livres si vous le vous le voulez bien.

Moi, mon bonheur, ce sont ces librairies qui sentent le bon livre déjà lu dans une jardin, à la plage, dans le train ou le métro. Un peu chaque jour. Où parfois se glissent des réflexions amusantes.

Mon bonheur est de pouvoir lire des dédicaces, qui font voyager mon imaginaire vers des amitiés ou amours inconnues. Perdues dans le temps…

Mon bonheur est de découvrir la dédicace d’un auteur et m’imaginer que quelqu’un a pu attendre des heures pour échanger quelques mots chaleureux ou anodins avec celui qu’il admirait tant.

Mon bonheur est celui de croire que l’univers des livres nous ramène a une forme d’humanisme intérieur et, quand j’offre des livres à des amis, il m’arrive de caresser tendrement les pages pour me dire qu’il recevront un peu plus que des mots…


Si vous avez envie de lire, juste quelques lignes par jour, peut-être que dans

Le Prophète, Khalil Gibran (Le livre de poche)
Quelle nuit sommes-nous?, Hafid Aggoune (Editions Farrago)
La 2ème avenue (avec 5 dessins de Joceline Chabot), Louise Desjardins (Éditions du Noroît)
O vendedor de passados, José Eduardo Agualusa (Dom Quixote)
Le voyage des bouteilles vides, Kader Abdolah (Gallimard)
Je ne suis pas amoureuse, Anne Casanova (Flammarion)

vous trouverez votre bonheur. Va savoir…

samedi 26 janvier 2008

La chanson de la semaine, 26 janvier 2008



Eva Cassidy – Anniversary song





Parfois j’ai l’impression que quand je parle d’
Eva Cassidy, les gens me regardent comme s'ils se demandaient de quelle pochette surprise j’ai bien pu la sortir.

Moi, je vous avoue que je suis tombé amoureux suite à l’écoute d’une chanson quasi inconnue sortie en 1991, Anniversary song. Ne me demandez pas pourquoi mais ce jour-là, je suis resté profondément touché par cette chanson dont je ne comprenais pas les paroles.


Today has been a special day<
An anniversary, a request
That you play your piano
As the evening sun slowly sets

I never thought I’d get this old dear
Never had a reason to live so long
And the Lord’s been like my shadow
Even when I was wrong
No I never thought it would turn out this way

A birthday with apologies
For all the tears and regrets
And I’ve always saved your poetry
For these years when you forget

I never thought I’d…

So sing with me softly
As the day turns to night
And later I'll dream of paradise with you
I love you and good night


Aujourd’hui encore, et comprenant un peu mieux les paroles, je suis chaque fois ému par cette chanson.

Elle est née le 2 février 1963 et s’est endormie, rongée par le cancer le 2 novembre 1996, cinq ans après cette chanson.

Eva Cassidy qui avait un registre musical allant du blues au jazz en passant par le gospel et le folk, est restée inconnue du grand public, malgré une voix d’ange magnifique. D’ailleurs, le journal anglais The Guardian considérait qu’elle avait été la plus belle voix de sa génération. Dans aucune des ses chansons, on entend des exercices superflus de vocalises. Sa voix est pure. Parfaite.

Elle restera toute sa carrière une interprète. À tort ou à raison, elle n’écrira jamais ses proches chansons.

Cependant, elle rendra hommage à ses idoles en chantant d’une manière unique leurs chansons. Elle chantera notamment “Imagine “, “Yesterday”, “Time after time” , “Over the rainbow”, “Songbirds”, “Autumn leaves”, “Fields of gold”, etc., laissant chaque fois son empreinte indélébile.

Quelques semaines avant sa disparition et rongée par la maladie, elle offre à son public et à sa famille une chanson qu’elle aimait comme la vie. Et cette chanson commençait par ses mots simples :

"I see trees that are green
Red roses too...
I watch them bloom
For me and you
And I think to myself,
What a wonderful world...."

L'album « Eva by heart » sortira en 1997 et le monde entier découvre alors la voix magnifique d'Eva Cassidy. Cette femme timide qui aimait les balades dans la nature, le calme et la simplicité. Elle aura influencé quelques artistes. Katie Melua, sur son premier album, sorti en 2003, inclura le magnifique « Faraway voices », qu’elle avait composée quand elle avait appris le décès d’Eva. Chris de Burgh inclura en 2004, dans son album « The road of freedom » la chanson « Songbird ».

D'autre part,
Mary Chapin Carpenter (dont son dernier album " The Calling" est nominé pour les Grammy) fera allusion sur son album « Between Here And Gone » à Eva chantant le célèbre «Fields of gold » de Sting, dans sa chanson « My Heaven » :

There's little white lights everywhere
Your childhood dog in Dad's old chair
And more memories than my heart can hold
When Eva's singing "Fields of Gold" …



Ma semaine en chansons...




Voilà une semaine en chansons, avec plein de découvertes et de "retours en arrière". Bien entendu que j'exprime ici ma sensibilité musicale et que je ne suis d'aucune manière un expert en la matière. De plus, je ne prétends pas l'être. D'autant plus que certains disques sont une vraie corvée et que quelquefois les textes de certaines chansons des chefs-d'oeuvre de niaiserie.
Je suis parfois étonné de voir à quel point les médias peuvent "gonfler" un disque qui à l'écoute me paraît assez médiocre. C'est à croire que certains "tubes" tiennent plus de l'art de faire du fric que de l'art musical. Mais je me trompe sans doute... Bon, assez tergiversé, je plonge...



Maidi Roth, 2007 – Un peu plus que moi

J’ai dû m’endormir quelque part sous un arbre et me réveiller brusquement en prenant une branche sur la tronche.

Franchement, Maidi Roth, vous avez déjà entendu parler d'elle?… Eh ben, moi pas, et pourtant il semblerait que cette artiste d’origine scandinave en soit déjà à son troisième album.

Comment ai-je pu passer à côté de cette voix merveilleuse et d'un son rock loin des formatages habituels?

Qu’elle et ses admirateurs me pardonnent, mais je me rattrape depuis. Alors, pour ceux qui se sont endormis sous le même arbre, sachez qu’elle maîtrise le piano, la guitare ainsi que le violon, qu’elle signe aussi ses textes et que sa musique est originale et vive.

Faut peut-être ajouter que je suis sous le charme. Mais probablement que vous vous en étiez déjà aperçus.





Mouzanar, 2007 – Les champs arides

Heureuse découverte (vous allez vraiment croire que je sors de prison) que celle de cet album de ce chanteur d’origine libanaise, à la voix sensuelle.

Les textes sont savoureusement poétiques. J’ai adoré Les champs arides, La peur de l’O, Le rose et le noir et puis son duo avec Barbara Carlotti est d’une grande beauté poétique et amoureusement ensorcelant.

En musicien accompli, il a signé la musique du film Caramel, une comédie dramatique franco-libanaise réalisée par le jeune cinéaste libanaise Nadine Labali.

Moi j’ai adoré…






Remedios Amaya, 1998 – Me voy contigo

Celle qui a été la préférée du grand guitariste de flamenco
Camarón de la Isla, avec qui elle a travaillé à plusieurs reprises, est sans conteste une de plus belles voix et une des chanteuses les plus inspirées du flamenco.

Cet album d’une grande beauté musicale est une vraie gourmandise pour les ‘écouteuses’. Faut dire qu’elle est accompagnée à la guitare par
Vincente Amigo (tiens .. je connais quelqu'un qui aime bien Vicente).

Et, puis, quand je pense qu’elle a représenté l’Espagne à l’eurovision en 1983, du temps où chacun avait l’audace de chanter dans la langue du pays qu’il ou elle représentaient avec la chanson « Quien maneja mi barca ? » sans obtenir aucun point…





Viktor Lazlo, 2007 – Begin the biguine

Tous ceux qui ont croisé un jour sa voix de tueuse dans « canoë rose » ou « pleurer des rivières », ne pourront que se rendre à « l’automne est là », la chanson numéro deux de cet magnifique album. Quelle maîtrise et quelle maturité.

Viktor Lazlo est incontestablement une des plus belles voix de la chanson française

Au fil des chansons, on se sent heureux, apaisé. Cet album est un bonheur. Mieux. Un plaisir raffiné. Ne vous en privez pas.




John McVie’s « Gotta Band » with Lola Thomas, 1992

Voici, juste pour mon plaisir. John McVie, le bassiste du merveilleux groupe
Fleetwood Mac, s’est entouré de quelques amis pour faire un album avec Lola Thomas qui a signé la plus grande partie des textes.

Comme il le prétend lui-même, c’est un album correct. Joué et chanté avec amour. Personnellement j’ai retenu « amour » …

De temps en temps, je le sors de l’étagère où il se trouve, à peine endormi. Histoire de le faire tourner un peu. Pour mon plaisir. Parce qu’il chante avec amour… et ça s’entend. C’est vrai que je suis un égoïste…


Yelle, 2007 – Pop up

Pure jus Myspace (donc l’espoir est permis pour d’autres) où elle aurait eu un franc succès avec « Je veux te voir », elle vient de sortir un album, avec une reprise de « À cause des garçons », la chanson du groupe du même nom. La chanson écrite par
Alain Chamfort qui a été un mega tube à la fin des années 80.

Pour éviter de paraître pas trop dans le coup, je crois qu’on appelle cela de l’éléctro-pop. Ce n’est pas de tout mon genre et je ne vous conseille pas de gaspiller vos sous là-dessus. Mais vous faites ce que vous voulez.



Francis Bernier, 2007 - Le Prince d'Azur

Découvert à L'école des fans où il a chanté avec brio « Elle s’en va » en duo avec Patrick Norman, Francis Bernier s’est montré bien plus qu’un gosse doué qui sait chanter. Plus tard, il a étonné plus d’un, en chantant « Sous le vent » avec Céline Dion. Ceci si bien entendu on considère que Céline Dion chante.

Pour son premier album, la chanson qui donne le titre de l'album «Le prince d’Azur » a été écrite par Serge Lama, qui prête pour l’occasion sa voix à un duo. Personnellement, il y a d’autres textes et prestations de Serge Lama que je préfère.

D’ailleurs, les textes de l’album ne me semblent pas tous d’une grande qualité et certains sont même franchement médiocres (chut!... pas de noms) et ceci malgré des brillants auteurs. Seule la voix de Francis Bernier arrive à charmer et à faire oublier certains textes. À vous de vous faire une opinion.

Dans l’ensemble, je trouve que l’album a, ici et là, des moments agréables, et malgré son énorme succès outre Atlantique, où certains le traitent de prodige, il ne me semble pas qu’il révolutionnera l’histoire de la musique. Votre serviteur l'a écouté une fois. Une.


Georges Chelon, 1997 - Ma compil

En parcourant les chansons de
Chelon, on se rend compte de l’immense auteur-compositeur qu’il est et de la trace indélébile qu’il laisse dans la chanson française dite d’auteur.

Écouter Chelon, c'est ouvrir le cœur à la sensibilité des mots, à l’intelligence des phrases, à la beauté de l’écriture.

Ce Marseillais discret, qui interprète si bien les blessures de l’âme ou bien la difficulté d’aimer, en composant des mélodies intelligemment agréables, quelquefois au style de Georges Brassens, est un chêne robuste de la chansons française. Ses chansons s’inscrivent dans le temps et font partie d’un patrimoine collectif (Père prodigue, Sampa, Ça ne fait rien, Les larmes au poing, Les années glissent dans ta vie, Silence, etc.)

Ses textes sont réunis sous les livres « Monde à l’envers » et « Au-dessus des nuages ». Si vous aimez les beaux textes…

Et puis, pour une fois et ce n’est pas coutume, j’ai envie de terminer en partageant avec vous « Silence », extrait de l’album « Orange et Citron », sortie en 1982


Silence, écoutez-le celui
Qui n'a pas fait comme nous
Celui qui est resté debout
Quand nous nous sommes mis
A vivre à genoux.
Silence, nous qui nous sommes tus,
Qui avons élevé la honte
Au point d'en faire une vertu: Vaincus
Et pas même battus.
Silence, écoutez-le celui
Que l'on a traité de fou,
Que l'on a traîné dans la boue,
Quand nous nous sommes mis
A vivre à genoux.
Quand il fallait nous taire,
Nous avons trop parlé,
Passée notre colère,
Où était la fierté?
Il fallait s'oublier,
On n'a pensé qu'à nous,
Il fallait se dresser,
On s'est mis à genoux.
Alors, silence, écoutez bien celui
Que j'ai dû arracher de l'ombre.
Le ciel m'a conduit jusqu'à lui,
Lui seul peut faire de vous des hommes.
Car il est la lumière
Rejetée dans la nuit.
Au bout de mes prières,
Il m'a fait son ami.
En lui est ma confiance
Et il ne tient qu'à vous
De sortir du silence,
D'essuyer vos genoux.
Il va briser les chaînes
Que toi-même as forgées.
D'autres auraient de la haine,
Lui n'a que des regrets.
Compagnon de déroute,
L'Histoire vient devant toi,
Elle te parle, écoute,
Compagnon, lève-toi.
-"Silence, je suis celui
Qui n'a pas fait comme vous.
C'est moi qui suis resté debout
Quand vous vous êtes mis
A vivre à genoux.
C'est vrai, je suis celui
Que vous avez traité de fou.
Vous m'avez traîné dans la boue,
Moi qui suis resté debout.
Alors, silence, je me charge de tout,
Je prends sur moi votre défaite.
J'ordonne, obéissez, c'est tout,
Mon peuple adoré, à genoux."


vendredi 25 janvier 2008

J'écris pour me taire



Depuis qu'il connaissait Régina, il l'entendait régulièrement citer, comme un perroquet la phrase de Philippe Léotard : "Si je me suis trompée en disant 'je t'aime', je préfère avoir dit 'je t'aime'... on ne me fera pas envier celui qui a eu raison sans aimer".

C'était sa phrase, une phrase sonnant tellement faux dans sa bouche, d'autant plus qu'il se doutait du sens monopolisateur qu'elle donnait au "aimer", comme si elle seule pouvait aimer. Comme si seulement elle seule pouvait savoir ce qu'est aimer. Comme si elle seule pouvait être déçue d'avoir aimé.

Une phrase qu'elle sortait chaque fois qu'elle voulait trafiquer lâchement sa profonde mauvaise foi en supposément quelque chose de noble.

Il se demandait, au fond de lui-même, si celle à qui il avait offert un texte et quelques mots, n'était pas à la pauvre image des textes qu'elle écrivait. Surtout quand il s'est rappelé que Régina lui avait envoyé des vœux de bonne année, alors qu'au même moment elle s'acharnait à le dénigrer auprès d'autrui.

Puis, lui sont venus à l'esprit les mots de Denis Diderot dans Le neveu de Rameau : "C'est une lâcheté bien commune que celle d'immoler un bon homme à l'amusement des autres". Et il s'est dit qu'il devrait y avoir une limite à la lâcheté de chacun.

Les gens que ne craignent pas la vérité regardent ceux qu'ils accusent dans les yeux. Ils ne le font pas dans leur dos, comme des faiseurs de faits pendant l'Inquisition.

Il a respiré à fond, un peu dépité, puis il est retourné à ses écrits, un peu comme Philippe Léotard le chantait dans Lavartus Prodeo : «J’écris pour me taire», sur son album "A l'amour comme à la guerre", sorti en 1990.

Mais ça, Régina l'ignorait. Les perroquets ne peuvent pas tout apprendre.

Écrire...



On pense à partir de ce qu'on écrit et pas le contraire.
Louis Aragon

Écrire, c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit.
Marguerite Duras

Écrire permet d'oublier la meute.
Charles De Gaulle

Quand on écrit avec facilité, on croit toujours avoir plus de talent qu'on en a.
Joseph Joubert

On ne peut rien écrire dans l'indifférence.
Simone de Beauvoir

On se ruine l'esprit à trop écrire. On le rouille à n'écrire pas.
Joseph Joubert

Pas un jour sans une ligne.
Pline l'Ancien
À la question toujours posée : "Pourquoi écrivez-vous?", la réponse du Poète sera toujours la plus brève : "Pour mieux vivre".
Alexis Léger, dit Alexis Saint-Léger Léger, puis Saint-John Perse

Écrire, c'est affronter un visage inconnu.
Edmond Jabès

Partir, c'est mourir un peu. Écrire, c'est vivre davantage.
André Comte-Sponville

Écrire, c'est la manière la plus ostentatoire de garder le silence - c'est caresser l'espoir qu'un chapelet de mots puisse déboucher sur une parole vraie.
Marc Gendron

La première condition pour écrire, c'est une manière de sentir vive et forte.
Madame de Staël

Ce qu'on ne peut pas dire, il ne faut surtout pas le taire, mais l'écrire.
Jacques Derrida

Quelle responsabilité que d'écrire! Donner de l'espoir sans motif, décourager sans raison.
Jacques Chardonne

Quelquefois, pour écrire, on ne trouve rien d'autre que les débris de sa propre vie.
Jacques Poulin


jeudi 24 janvier 2008

Sur une toile de James Rizzi...

Les textes presentés sous "En vos mots" ont été publiés, une première fois, dans le jardin de Lali.




C’est chaque dimanche un bonheur que celui de valider les textes de la semaine et celle qui vient de se terminer a été l’occasion de belles envolées lyriques. Merci à vous cinq qui avez laissé ici de très beaux textes que tous auront plaisir à lire, je le sens.

Et parce que l’idée de la catégorie
En vos mots est de se laisser inspirer par des tableaux, des sculptures, des illustrations, il faut pour ça varier le menu.

La toile du jour, celle de
James Rizzi, a un petit côté sympathique. Voire même humoristique. À vous de voir si elle vous racontera quelque aventure, quelque anecdote, quelque épisode matinal.

Amusez-vous!






Je regarde ce tableau de Rizzi et j’ai bien peur qu’il ne m’inspire que la vision d’un couple usé par le temps…

J’ai toujours était fasciné par ces couples. Que le temps transforme. Chaque jour. Où chacun finit par construire son monde parallèle et ne reçoit de l’autre que convenances. Ces couples tellement seuls l’un et l’autre que leur indifférence et parfois leur haine les aident à vivre ensemble.

Il me vient à l’idée la visite d’un ami cher. Je voudrais dire un ami à moi. Rien qu’à moi. Jalousement gardé dans mon cœur, comme un frère de sang, que je ne voudrais qu’aucun vent mauvais n’abîme. Je me demande si, après quelques jours passés dans l’intimité de nos 30 ans de couple, il lui est venu à l’esprit une vision d’un couple « usé par le temps »… Le regard des autres est tellement plus pertinent que le nôtre sur nous-même. Le regard des amis est aussi précieux que l’eau dans le désert.

Ce matin, nous avons de nouveau parlé de cet ami. Je crois que depuis qu’il s’en est allé, il nous revient chaque jour, comme une présence indélébile dans les entrailles de nos mémoires.

Que penserait notre précieux ami de notre vieux couple de 30 ans?… Trente ans… Mon Dieu, on dirait que c’était hier, malgré toutes les épreuves de la vie.

Je veux bien dire notre ami. Rien qu’à nous. Jalousement gardé dans nos cœurs. Comme quelqu’un qu’on aime, tout simplement. D’ailleurs, existe-t-il une autre manière d’aimer qu’aimer tout simplement ?



[Armando Ribeiro, publié au pays de Lali le 17 juin 2007 @ 7:04]


Tonton et le fruit vert...


Juste un moment de détente... Une photo à deux ...
On s'amuse comme on peut...

mercredi 23 janvier 2008

Un oiseau, un papillon et quelques fleurs...

Ne me demandez surtout pas pourquoi, mais me revient en mémoire une journée ensoleillée du mois d’août dans les environs de Montréal (Saint-Paul-d'Abbotsford) et ce souvenir me ramène à l’esprit la phrase de l’auteure de Fragments d’un mensonge, Dominique Blondeau : « On peut détruire le souvenir avec des mots, mais non la beauté de ce souvenir. »

Je crois que, peu importe ce qu’il adviendra de demain, je conserverai éternellement en moi le souvenir du plus beau de tous les sourires de bonheur que j’ai vus dans ma vie.

Je me souviens… C’était le 21 août 2007, il y avait un magnifique oiseau, un joli papillon et quelques fleurs…













[Photos : Armando Ribeiro]