vendredi 30 novembre 2007

Le mot de trop ...


Et puis, sans s’y attendre, le voilà, en pleine figure, "le mot". Le mot de trop. Celui qu’on n’a pas eu envie de taire. Qu'on avait aucun besoin de dire. Et qu’on finit par dire, pour rien. Pour une blessure.

Pour que l’instant d’après ne soit plus le même. Pour que les rêves qui s’envolaient main dans la main tombent comme des oiseaux blessés. Pour que la confiance inébranlable dans l’autre se brise d'un coup sec. Comme une balle sortie d’un pistolet qu'on croyait innofensif ou bien rouillé.
Et le regard se fige perplexe, suspendu à un mot. Le mot. Inutile et inexplicable.

Il y a un à moment ou un autre ce mot qu'on dit. Même pas pour avoir le dernier mot. Le mot de trop. Le mot pour rien...

pour une blessure. Pour assombrir un sourire. Pour faire naître une larme. Pour déchirer un cœur. Pour empêcher le bonheur de s'épanouir.

Et alors on se demande pourquoi on n’a pas su noyer dans le silence ce mot de trop ?

Pourquoi les silences ne sont jamais suffisants ?

Reflets d'automne...

«L'automne a beau se parer, comme une vieille coquette, s'orner de feuillages pourpres ou mordorés, il n'est que leurre et trompe-l'oeil. »

Voilà la phrase de Bernard Harry, romancier et journaliste québécois, auteur de «L’homme tombé», «La maison vide» et «Les jours sont longs», qui m'est revenue en mémoire quand je cherchais quelques mots pour éclairer les photos que j'ai volées au hasard, en pleine ville, à Bruxelles, et que je voudrais dédier à Reine, en attendant de la revoir parmi nous.







jeudi 29 novembre 2007

Sur une toile d’Isaac de Jouderville

Chaque dimanche, je posterai une toile.
Sans la commenter. Sans raconter ce que j’y vois.

Ce sera à vous de le faire. Par un texte de fiction, un poème, une analyse, un récit impressionniste. Comme vous sentez les choses et si la toile vous inspire. Et pour que chacun se sente libre d’aller dans la direction qu’il veut, sans se laisser distraire par ce qui a déjà été écrit, aucun commentaire ne sera validé avant le dimanche suivant alors que je posterai une nouvelle toile. Ce qui constituera l’occasion de lire d’un coup TOUS les commentaires.

J’ose espérer que l’idée vous séduira et que cette toile d’Isaac de Jouderville trouvera quelque écho pour vous. [Lali - En vos mots]



Depuis qu’elle s’était levée qu’elle attendait cet instant.

Elle aimait tellement ce moment où les derniers pas s’éloignent amenant avec eux la lourdeur des mots qui se perdent dans le couloir, la laissant seule, dans un silence désiré, abandonnée au doux et intime plaisir de la lecture.

Aucun autre plaisir ne lui paraissant si intime et si jouissif. Elle pouvait se laisser aller, sans retenue, sans l’ombre des regards exorbités posés sur elle, dévorant des yeux et sans élégance les contours généreux de son corps qu’ils désiraient sans vouloir l'aimer.

Seule, elle serait enfin elle. Sans convenances ni préjugés. Libre. Sans retenue et sans risque d’être déçue.

Elle imaginait sans difficulté les mains soignées, passionnées et entreprenantes de celui qui racontait avec autant de finesse et de passion, et avec autant de tendresse, les amours intimes qu’elle-même rêvait, un jour ou l’autre, de vivre.

Quel bonheur, ce moment important où les mots dits rencontrent ceux qu’elle lisait sans tabou. Avec gourmandise. Lascivement.

Certains soirs, épuisée, elle finissait par s’endormir le livre, comme un baiser, appuyé sur ses seins. Elle semblait si apaisée et si heureuse.

Seul le silence serait le témoin impassible de ses désirs, de ses frissons, de ses jouissances, de ses silences.

[Armando Ribeiro, publié au pays de Lali le 17 avril 2007 @ 0:20]

Dans le silence de la nuit



J’aime le silence des étoiles lorsqu’elles offrent à la nuit leurs éclats d’or, sans pour autant faire étalage de leur richesse.

Bien sûr. La nuit se suffirait à elle-même. Austère. Avec la lune pour seule compagnie. Uniquement.

Mais certains soirs, les étoiles viennent l’enrichir de leur beauté, sans pour autant ne rien voler à l’intimité confidentielle de la nuit.

Juste lui faire offrande de ce trop d’étoiles que le ciel ne saurait garder pour lui tout seul. Juste pour partager et émerveiller la négritude de la nuit. Pour qu’elle et la lune deviennent moins seules et remplies des millions de petites lumières d’or. Puis les étoiles s'en vont. En silence. Heureuses de ce partage et sans jamais rien raconter au jour que se lève.

De toute manière, il n'est pas sûr que le soleil comprendrait.


[photo : Armando Ribeiro]

Au revoir Fred ...


Les Rita Mitsouko "Même Si"



Fred Chichin, le guitariste du duo Les Rita Mitsouko, est décédé mercredi à l'âge de 53 ans des suites d'un cancer fulgurant. Cette maladie a emporté le guitariste en deux mois.

Les Rita Mitsouko, un groupe que Fred Chichin avait formé en 1979 avec sa compagne, la chanteuse Catherine Ringer, avaient dû annuler plusieurs concerts ces jours derniers en raison de l'état de santé du guitariste.

Ils auraient dû notamment se produire mercredi soir, 28 novembre, dans la célèbre salle parisienne de L'Olympia. Leur dernier album, "Variety", était sorti en avril.


Les Rita Mitsouko ont été les auteurs d'"Andy", "Marcia baila", "Y a d'la haine", "Les histoires d'A" ou "C'est comme ça", qui sont devenues de véritables tubes.

Leur premier album, paru en 1984, contient la chanson qui les propulse sur le devant de la scène : "Marcia baila", morceau latino-rock qui rend hommage à la danseuse argentine Marcia Moretto, décédée d'un cancer.

Le duo avait enregistré un total de onze albums studios, dont "Variety", également sorti en version anglaise.

mercredi 28 novembre 2007

La porcelaine d'Isabel 2





Nous avons diné ensemble la semaine dernière. Juste comme ça. Pour être ensemble. Pour dire des bêtises. Pour rigoler entre nous.

Et nous avons admiré les dons artistisques de notre amie Isabel, dont je vous offre quelques pièces.

Ah qu'elle est douée, la fille ...

Comment fait-elle pour lire tout ça...



Je me demande comment elle a pu faire pour lire tous ces livres. Mais elle les a lus.

En plus, elle pourrait vous en parler pendant des heures. Avec appétit. Et elle vous parle avec tellement de passion et tellement de grâce que vous pourriez rester assis, pendant des heures, à l'écouter. Comment un boulimique de ses mots.

Nous avons passé un dimanche après-midi à partager nos connaissances sur la carrière artistique de Nicolas Peyrac. Nous avons parlé de nos trésors respectifs et nous avons décidé de fusionner nos deux collections pour qu’une seule puisse exister. Une collection qui ne pourrait être complète que si nous nous gardions chacun une partie. Comme si nous veillions librement et d'un commun accord sur la richesse de l'autre.

Et puis, elle lit, elle écrit et elle lit. Et elle n’ouvre son cœur et les portes de son monde secret qu’à quelques-uns. Elle garde ses secrets enfuis au fond de ses yeux verts, dont quelquefois elle laisse échapper de silencieuses larmes. Et elle ne se laisse découvrir telle qu'elle est que par ceux qu'elle a choisis. Par amitié. Par amour.

Et moi qui ai eu le privilège de poser les yeux dans ses rayons interminables de livres qui décorent les murs de sa maison, je me demande comment elle a pu faire lire tous ces livres. Et je crois que je connais son secret.



mardi 27 novembre 2007

Si j'avais un ami




Si j’avais un ami

Moi, si j’avais un ami
Je le laisserais pleurer
Puis je le parlerais de la vie
Même s’il ne veut pas m’écouter
Je chanterais a mi-voix
Les chansons qu’il aime bien
Je l’entourerais de mes bras
Je ne serais jamais très loin

J’serais sourd à tous ces « on dit »
Il n’aurait jamais raison ou tort
Je m’accrocherais tendrement à lui
Je lui interdirais d’être mort

Si j’avais un ami
Je l’engueulerais ça c’est sûr
Je lui dirais que c’est pour la vie
Et que je me moque de ses injures


Je pleurerais avec lui
Je le traiterais de petit con
Et puis je lui dirais tu peux aussi
Me traiter de tous les noms

Je ne le laisserais jamais en chemin
Je veillerais sur ses nuits sans sommeil
Je le prendrais par la main
Je l’emmènerais voir le soleil

Je lui caresserais le visage
Je lui parlerais des femmes anciennes
Je dessinerais un nouveau paysage
Je l’emmènerais voir les sirènes

Je lui raconterais des mensonges
Juste pour le ramener à la vie
Tu sais le mal qui te ronge
Mon père l’a connu aussi

Je l’écouterais vider son cœur
Sans le juger et sans « à priori »
Je lui parlerais de ce bonheur
De pouvoir être son ami

Eclat de lune


Un éclat de lune est venu briser l'intimité de mes rêves ...

lundi 26 novembre 2007

Testament


Testament
[Marcel Paternostre]


Un jour… je partirai, doucement, sans esclandre …
Les volets de mes yeux se fermeront sans bruit;
Des larmes chanteront, comme une ode à Cassandre,
La fin d'un arbre mort que l'orage a détruit.
Mon âme ira peut-être au Royaume des anges
J'en serais bien surpris, moi, sombre séraphin,
Mais le ciel a parfois des jugements étranges:
Il confond le blanc maître avec le noir dauphin …

Oui! Je m'effacerai comme un rêve éphémère,
Comme un dernier effluve emporté par le vent;
Il ne restera rien que la saveur amère
D'un souvenir éteint dont on parle souvent…
Je partirai là-bas, doucement, sans t'attendre,
Et dans l'intemporel je ferai mon séjour,
Je le ferai tout bleu, dans le ciel le plus tendre,
Avec l'espoir au cœur de t'y revoir un jour;

Alors nous parlerons, de Venise et Vérone,
De ces défunts serments que nous faisions à deux.
Je mettrai dans ta nuit le soleil de Crémone
Et des brins de zéphyr pour souffler tes cheveux.
… Voilà comment j'entends m'en aller de ce monde,
Sans un bruit, sans un cri; surtout ne pleurez pas!
Je veux me diluer dans la nuit et dans l'onde
Et sur le sable fin, ne laisser que mes pas …

[il est interdit de publier ce texte ou une partie de celui-ci
sans l'autorisation préalable de son auteur
marcel.paternostre@skynet.be]

[photo : Armando Ribeiro]

Les pensées de JC

JC écrit


27 janvier 2005




Je crois que La Fontaine
est mort alité...
*
Plaie d'argent n'est pas mortelle.
Encore faut-il pouvoir la soigner !
*
Un jour, par hasard,
j'aimerais bien rencontrer,
celui qui fait si bien les choses.
*
Quand les idées sont noires,
les nuits sont blanches !

dimanche 25 novembre 2007

La chanson de la semaine, 25 Nov

Contrairement à Patricia Lavila, je crois que j'ai toujours entendu Jacques Brel chanter. Je dis bien "entendu". Je ne l'ai écouté vraiment, pour la première fois, que suite aux « vocalises de Brel » de Nicolas Peyrac, chanson sortie en 1977, sur l’album « Et la fête est finie » et après avoir entendu avec un bonheur infatigable l'album rouge de Serge Lama intitulé "Lama chante Brel", sorti en 1979. Tiens, et dire qu’en 1977, dans l’album "L'enfant au piano", Lama faisait un clin d'oeil à Nicolas.

C’est vous dire que depuis les premiers jours des années 80, je crois qu'il n'y a pas une chanson du grand Jacques que je n'aurai pas savourée jusqu'à la dernière syllabe. Jusqu'à la dernière note de musique.

Et puis on s’aperçoit, qu’il a fallu passer pour Nicolas pour aimer la langue française. Pour découvrir Brel. Puis tous les autres.

Depuis 1959, nombreux sont ceux qui, avec plus ou moins de bonheur, se sont essayés à chanter « Ne me quitte pas », comme pour prêter hommage à ce monument de la chanson francophone. Le dernier en date, Florent Pagny. [Voir ma semaine en chansons].

La chanson d'aujourd'hui, une version rai, chantée par Faudel, est comme une plainte méditerranéenne sur l’album d’hommage « Aux suivants », sorti en 2003.

Oui je sais que les puristes iront me dire que ça arrache grave, mais la musique étant pour moi sans frontières… Sinon comment pourrions-nous expliquer que « Ne me quitte pas » a été chanté partout dans le monde avec des couleurs et des accents les plus divers, pour s’enrichir chaque fois d’une nouvelle teinte, d’un nouveau son, d’une vie nouvelle.

Parmi la centaine de versions que je possède de cette chanson. je peux vous assurer que celles chantées par Marlene Dietrich, Natasha Atlas, Renée Claude ou bien Nina Simone, en passant par Sting, Miguel Bosse ou bien Daniel Guichard, s’inscrivent en lettres d’or dans le grand livre des hommages à Jacques Brel.





Jacques Brel Ne me quitte pas




Adamo - Ne Me Quitte Pas
Alcione - Ne Me Quitte Pas
Alison Moyet - Ne Me Quitte Pas
Angela Ro Ro - Ne Me Quitte Pas
Barbara - Ne Me Quitte Pas
Barbara Dickson - If You Go Away
Barry & Eileen - If You Go Away
Brenda Lee - If You Go Away
Candan Ercetin - Ne Me Quitte Pas
Caravelli - Ne Me Quitte Pas
Catherine Ribeiro - Ne Me Quitte Pas
Chantal Chamberland - Ne Me Quitte Pas
Charles Lloyd - Ne Me Quitte Pas
Cheb Othman - Ne Me Quitte Pas
Cindy Lauper - If You Go Away
Cindy Roy - If You Go Away (Ne Me Quitte Pas)
Cyndi Lauper - If You Go Away
Dalida - Ne Me Quitte Pas
Dan Bigras Et Laurence Jalbert
Daniel Guichard - Ne Me Quitte Pas
Danielle Licari - Ne Me Quitte Pas
Danielle Oddera - Ne Me Quitte Pas
Dean Reed - If You Go Away
Dee Dee Bridgewater - Ne Me Quitte Pas
Dominique Horwitz - Ne Me Quitte Pas
Dusty Springfield - If You Go Away
Dyango - Ne Me Quitte Pas
Eartha Kitt - If You Go Away (Ne Me Quitte Pas) (Live)
Edith Piaf - Ne Me Quitte Pas
Elton John - If You Go Away
Emiliana Torrini - If You Go Away (Ne Me Quitte Pas)
Enrico Macias - Ne Me Quitte Pas
Estrella Morente – Ne Me Quitte Pas
Faudel - Ne Me Quitte Pas
Florent Pagny - Ne Me Quitte Pas
Franco Califano - Ne Me Quitte Pas
Frank Sinatra - If You Go Away
Frida Boccara - Ne Me Quitte Pas
Gigliola Cinquetti - Ne Me Quitte Pas
Gilbert Becaud - Ne Me Quitte Pas
Giovanni Marradi - If You Go Away
Glen Campbell - If You Go Away
Haris Alexiou - Ne Me Quitte Pas
Hugues Aufray - Ne Me Quitte Pas
In-Grid - Ne Me Quitte Pas
Isabelle Aubret - Ne Me Quitte Pas
Jack Jones - If You Go Away
Jacky Terrasson - Ne Me Quitte Pas
Joey Mc Intre & Jordan Knight - If You Go Away
Johnny Hallyday - Ne Me Quitte Pas
Juliette Greco - Ne Me Quitte Pas
Julio Inglesias - If You Go Away
Karyn Allyson - Ne Me Quitte Pas (If You Go Away)
Kay Lira - Ne Me Quitte Pas
Liesbeth List – Laat me niet alleen
Ludwig Van 88 - Ne Me Quitte Pas
Marc Almond - If You Go Away
Mari Trini - Ne Me Quitte Pas
Maria Laforet - Ne Me Quitte Pas
Mario Frangoulis - Ne Me Quitte Pas
Mario Pelchat - Ne Me Quitte Pas
Marlene Dietrich - Bitte Geh Nich Fort (Ne Me Quitte Pas)
Marysa Mataraso - Ne Me Quitte Pas
Matt Monroe – If You Go Away
Maysa Matarazzo - Ne Me Quitte Pas
Melanie Treize - Ne Me Quitte Pas
Michael Ball - If You Go Away
Miguel Bose - Ne Me Quitte Pas
Mikel Laboa - Ne Me Quitte Pas
Mireille Mathieu - Ne Me Quitte Pas
Nanette Workman - Ne Me Quitte Pas
Natasha Atlas - Ne Me Quitte Pas
Neil Diamond – If You Go Away
Nina Simone - Ne Me Quitte Pas (If You Go Away)
Ornella Vanoni - Ne Me Quitte Pas
Oscar Benton - Ne Me Quitte Pas
Patricia Kaas - Ne Me Quitte Pas
Paul Mauriat - If You Go Away (Ne Me Quitte Pas)
Ray Charles - If You Go Away
Renee Claude - Ne Me Quitte Pas
Richard Clayderman - Ne Me Quitte Pas
Robyn Hitchcook - If You Go Away
Rod Mckuen - If You Go Away
Sandie Shaw - Ne Me Quitte Pas
Rossana Casale – Non andare via
Scott Walker - If You Go Away
Serge Lama - Ne Me Quitte Pas
Sheena Easton - Ne Me Quitte Pas (If You Go Away)
Shirley Bassey - If You Go Away
Shirley Horn - If You Go Away
Sting - Ne Me Quitte Pas
Sylvie Vartan - Ne Me Quitte Pas
Terry Jacks - If You Go Away
The Bartlebees & Anja - Ne Me Quitte Pas
The Dells - Ne Me Quitte Pas

Ma semaine en chansons ...


Me voilà à nouveau, l’oreille traîneuse comme un reporter en manque de nouvelles, pour tout ce que je peux attraper comme musique.
Mon blog vient d'accomplir deux semaines d'existence. Vous ne vous rendez pas vraiment compte. Deux semaines!!!... Mais c'est énorme dans la vie d'un blog.
Pour fêter ça, je me suis promis de ne dire que du bien. Rien d'autre. Que du bien miaulé...
Mais, les promesses de nos jours… ça ne pèse pas lourd. Alors, allons-y…

Robert Plant, Alison Krauss, Raising Sand, 2007
La voix de Led Zepplin s’accorde merveilleusement à celle d'Alison Krauss (qui a sorti cette année le magnifique album A Hundred Miles or More: A collection[Best of]) pour nous offrir un album aux couleurs de blues et de country vraiment plaisant et magnifique. Si je savais parler anglais convenablement, je vous gueulerais des « I like it » jusqu’à vous saouler…
Et si j’étais vous mesdames, je soufflerais au Père Noël le titre de l’album, Raising Sand. Créez la surprise cette année, mettez un peu de piquant dans votre couple, et laissez tomber l’after shave auquel vous l’avez habitué depuis toujours…

Thomas Dutronc, Comme un Manouche sans guitare, 2007
Voilà un disque qui va bien plaire à mon ami JC. Du manouche bien ficelé, avec de l’humour et raffiné.

Moi, perso, je me laisse bercer par le doux « September Song ». Un bijou pour les auditives.
Non, non je ne connais pas son père… C’est qui?… Il chante lui aussi?…

Florent Pagny chante Brel, 2007.
Voilà la mouche dans le lait de cette semaine. Monsieur Pagny a une belle voix. C’est indéniable. Mais ce n’est pas la première fois que je m’ennuie à écouter Brel chanté par … et là il a été mortel. D’ennui. Bien évidemment.

Enfin, voyons le bon côté des choses. Ce sera un album de plus, pour les collectionneurs, à ajouter a la longue liste de ceux qui ont chanté Brel.

Pour la chanson des vieux amants je préfère de loin la version de Maurane et puis pour Jacky, je dois t’avouer mon pauvre Florent, qu'il va falloir faire beaucoup mieux pour m'impressionner, depuis que Nicolas Peyrac est passé par là.
Yves Simon, Rumeurs, 2007
Si par hasard vous croyez aux rumeurs et vous entendez dire que le nouvel album de Monsieur Yves Simon est une merveille, demandez à l’écouter. Ne croyez jamais le premier (par)venu.

Ah qu’il manquait l’auteur de « Aux pays des merveilles de Juliet ». Je suis bien content qu’il soit sorti un peu de ses bouquins, pour nous offrir des superbes et apétissantes « Rumeurs ».
Si je savais bien parler français, sans mon accent ridicule, je chanterais « Oui, j’l'adore !! … » – zut, ça c’est pas de lui …

Maria de Medeiros, A little more blue, 2007
Maria de Medeiros a plongé dans les répertoires des plus grands musiciens brésiliens,
Vinicius de Moraes, Toquinho, Chico Buarque, Caetano Veloso, Gilberto Gil, pour nous offrir un premier album qui est, à mon humble avis, un véritable bijou.

Ça me brûle de vous dire que son papa, que j’admire énorrrrrrrrrrrmement est le maître
António Victorino d’Almeida (pianiste, compositeur, chef d’orchestre et historien de la musique), un être fascinant de culture, d’intelligence et de simplicité. Voilà que je l’ai dit. Je me sens mieux.

Pour la petite, allez-y achetez le cd. Ça vaut le coup. C’est de la belle ouvrage.


Chiara Civello, The space between, 2007
Alors là, Mesdames, si vous voulez l’achever et avoir ce tailleur dont vous rêvez depuis des lustres et pour lequel il vous fait un remake des trois singes (pas vu, pas entendu, pas ‘parlu’), glissez-lui cet album sous l’oreiller. Vous allez voir, leurs auditives vont miauler de bonheur.

Moi j’aime bien la 1, la 3, la 5, 7, la 9, la 11 et la 13. Et puis, la 2, la 4, la 6, la 8, la 10 et la 12, tellement beaucoup. Aussi.

À la semaine prochaine… je file …


Night
Have a good night
And if there’s trouble on your mind
There’s always tomorrow
So far now,
Turn down the

Light
Have a good time,
Enjoy the shadows
Way too beautiful
To be left behind

Life
Have a good life
And if the last day ever
Caught you by surprise
Just pretend
There’s no end …
To your goodbyes.

(Music & lyrics : Chiara Civello)

samedi 24 novembre 2007

Deux semaines plus tard ...

Fichier hébergé par Archive-Host.com
Oyé-oyé-oyé!!!…
... nous y voilà. Deux semaines. Mon blog a deux semaines!...

Et vous dire qu’il y a encore trois semaines…

Bouquets de bisous à ceux qui ont compris avant moi, mon envie de le faire.

Ça mérite bien quelques photos...

Parfums et couleurs d'automne II


[Photos : Armando Ribeiro]









vendredi 23 novembre 2007

Au revoir, M. Béjart...


Bolero 2 - envoyé par audiodelux



Maurice Béjart parlait en ces termes de sa conception de l'œuvre de Ravel : "Musique trop connue et pourtant toujours nouvelle grâce à sa simplicité.

Une mélodie (d'origine orientale et non espagnole) qui s'enroule inlassablement sur elle-même, et qui va en augmentant de volume et d'intensité, dévorant l'espace sonore et l'engloutissant à la fin la mélodie".

Il est à noter que Maurice Béjart, dans un style très différent, rejoint l'esprit du "Sacre du Printemps" en ce sens qu'à l'inverse de la plupart de ceux qui ont illustré chorégraphiquement le "Boléro" avant lui, il répudie toutes les facilités pour exprimer, avec force, l'essentiel.

Maurice Béjart confie le rôle central (la Mélodie) tantôt à une danseuse, tantôt à un danseur. Le Rythme est interprété par un groupe de danseurs.



envoyé par MickeyKuyo

jeudi 22 novembre 2007

Humour belge

J’aimerais vous parler d’un pays où les idées noires rient jaune devant le rouge de la colère.

Mais dans mon blog. Pas de politique.

Juste un peu d’humour…

Belge, bien entendu.

Franchement ...

Ce jour-là, à la poste de la rue Belliard (Bruxelles)...


... et ça te fait rire, Manneken ? ..

A partir du 11 décembre...


... on ne peut vraiment pas le faire plus tôt ?...

Et comme dirait Delon...

mercredi 21 novembre 2007

Un beau matin

Ça fait quelques minutes que le bus des écoliers bloque la rue. On attend un des gamins qui est rentré en courant précipitamment dans l’immeuble d’où il était déjà sorti il y a quelques minutes.

Je suis juste derrière le bus et j’attends patiemment. Je me demande ce que le gamin a oublié de si important qui justifie que toute une queue de voitures se forme. Mais ça va. J’attends.

Les mômes assis sur la banquette arrière se sont retournés et me font des signes. Certains font des pieds de nez et rigolent. D’autres me saluent de la main. Et je suis heureux de voir le bonheur de ces écoliers. Apaisé de voir l’insouciance heureuse de ces bambins pour qui attendre leur copain est tellement naturel.

Je suis certain qu’ils pensent que les cons derrière moi qui n’arrêtent pas de klaxonner leur font des signes d’amitié. Il y a toujours des cons qui font payer à vos oreilles le fait de ne pas être sortis de chez eux cinq ou dix minutes plus tôt.

En attendant, je souris. Je m’amuse. Ce sont des petits taquins en liberté. À croire que l’attente de leur copain est tombée pile, à l’heure de la recré.

Ah, voilà… Une dame sort avec le petit et le conduit au car.

Derrière moi, les cons continuent à massacrer leur pauvre klaxon. Bizarre cet entêtement des crétins du volant qui sont persuadés que les voitures peuvent démarrer au klaxon, alors que tout le monde sait qu’il faut mettre la première, soulever le pied de l’embrayage et …

Le gamin passe devant moi avec un sourire soleil merveilleux. Il me fait un clin d’œil malicieux suivi d’un signe amical. La dame s’excuse. Elle est gênée et me glisse : « … un petit ‘caca’ dans le caleçon… désolée ». Je lui souris, complice et amusé. En effet, l’attente s’imposait pour des raisons plus qu’évidentes.

Je lève la tête. Une fillette dessine un cœur dans la vitre arrière du bus. Elle me sourit, contente de son exploit. Il lui manque une dent à l’avant. Elle est merveilleuse.

Quand les talents se mélangent...

p'tite piqûre de rappel

Alors que Sabine me cause de ses projets et me demande surtout de me taire (erreur à ne pas commettre), voilà que je perle et que je vous balance qu'elle sera présente les 23, 24 et 25 novembre au 64 de la Rue de la Concorde, à Bruxelles, pour une exposition vente entre filles…

Pour vous dire vrai, Mes Perles Rient et les Créations Caroline Bignon sont invitées par les Bijoux Dojo
.

Et dire que qu’elle voulait que je me taise, alors que j’ai reçu une invitation dont je suis tout fier.




Non mais, sans blague… Elle est marrante, la Sabine... Elle ne serait pas un peu perlée des fois ?...

Pour tout vous dire, j'ai honte. Tu m'en veux ?...



mardi 20 novembre 2007

Mon clown se moque de moi


Quelquefois, mon clown me regarde d’un air moqueur, avec ses joues blanchies et son nez rouge.

Faut vous dire que je lui laisse tout de même certaines libertés puisqu’il fait partie de la famille depuis… oh la la… j’ose même pas vous dire depuis quand de peur de lever un voile indiscret sur mon âge.

Le pauvre s'est déjà cassé un pied il y a une dizaine d’années et j’ai dû le recoller avec soin. Je crois d’ailleurs que notre profonde amitié a été scellée ce jour-là.

J’ai alors, pendant sa convalescence, décidé de l’installer dans mon bureau et désormais, il est devenu l’ami silencieux de mes nuits, de mes rêves, de mes espoirs, de mes excés, de mes rires et de mes tristesses. Il connaît le parfum de tous ces silences inavouables. Il connaît tous mes voyages dans des pays qui n’existeront jamais, car j'ai cru en l’amitié s’envolant libre et heureuse dans un ciel immensément bleu, comme des oiseaux en quête de bonheur. Des oiseaux de toutes les races partageant les plus beaux et plus juteux fruits de la forêt. Pour longtemps. Peu importe la beauté de leur plumage.

Mon clown connaît mes humeurs à la façon avec laquelle je m’acharne sur mon azerty pour écrire mes états d’âme.

Il écoute des larmes qu’il ne répète jamais. Et certains soirs de grand déception, je crois que je sens sa main sur mon épaule, me caressant tendrement. Pour me dire que lui, il est là. Toujours.Qu'il se moque bien de mes habits de fortune. De mes richesses et de ma pauvreté. Et qu'il n'a de meilleur ami que moi. Et moi, je crois qu'il ne me ment pas. Et moi, je sais qu’il ne me décevra jamais.

Mais je vous répète que je le soupçonne d'être un peu taquin et de me regarder quelquefois d’un air moqueur.

Comme s’il voulait me dire qu’il savait, depuis toujours, que j’allais me casser la tronche, à l’ombre des amitiés des arbres qui ont pour seul feuillage la bêtise humaine.

Je l’entends me dire que j'aurais dû me méfier des arbres artificiels qui ne perdent pas leurs feuilles à l’automne et qui ne fleurissent jamais au printemps et où les oiseaux épris de liberté ne s'attardent pas pour faire leur nid.

Et moi, je lui souris. Je sais qu’il a raison. Je sais qu’il me tiendra compagnie quoi qu’il m'arrive. Même si c’est moi qui quelquefois prends sa place. Et je fais le clown à mon tour. Et même s'il ne me trouve pas très drôle...

L'appétit de leurs rétines ...


Ils viennent et puis s’en vont. Ils viennent de France, de Montréal, de Suisse, d’Allemagne et de Belgique…et puis s’en vont je ne sais où …

Apparemment, ils sont à ma recherche puisque dans leurs requêtes, c'est mon nom qui chatouille l’appétit de leurs rétines, puisqu’ils font des rechercher bien ciblées, du genre :

www.google.ca/search?as_q=ARMANDO RIBEIRO&hl=en&num=
www.google.fr/search?hl=fr&lr=lang_fr&sa=X&oi=spell&resnum=0&ct=result&cd=1&q=blog ribeiro armando&spell=1


Ils passent quelque temps a et puis s’en vont à l’ombre des arbres… Alors je me mets à rêver… ils me cherchent. Comme on cherche une petite d’or perdue dans l’immensité d’un champ de mines, ou une goutte d’eau cristalline dans une mer salée… Ou comme dictateur en exil?

Oui je sais, je déconne. Eux aussi… Parce que moi, je ne cherche rien. Mon coin de bleu dans mes nuages vaut bien plus que certains arbres.

lundi 19 novembre 2007

Aux Jardins d'Annevoie



Aux Jardins d'Annevoie
[Marcel Paternostre]


Toi, que la vie emporte à travers tant de choses,
Comme une simple feuille au tourbillon du temps,
Viens reposer tes yeux dans le satin des roses
Et cueillir avec moi les secrets du printemps ...

Viens! je t'inventerai le chagrin des Naïades,
Tu verras ruisseler, comme un torrent de pleurs,
Ces larmes de cristal qui roulent en cascades
Et puis s'en vont mourir dans le giron des fleurs ...

Sous les bras d'un vieux chêne où s'endorment les
ombres
Nous irons nous asseoir pour ne parler de rien,
Et là, dans le sous-bois, aux endroits les plus sombres,
Nous entendrons la voix d'un souvenir ancien.

Puis, laissant à la nuit la prêle et la fougère,
Nous irons au château par les noueux sentiers;
Les papillons d'un jour, à la robe légère,
Grifferont leur parure aux ongles des rosiers.

Mais, voici le château ... tant de fois séculaire,
Qui nous parle aujourd'hui des âmes d'autrefois,
Il porte sur ses murs ce passé légendaire
Que l'humble caryatide a porté tant de fois ...

Tu vois! j'avais promis de t'offrir un voyage
Au pays fabuleux des jardins enchanteurs,
Alors, feuille éphémère, en quittant ce rivage,
Emporte au loin ton rêve et le parfum des fleurs ...


[il est interdit de publier ce texte ou une partie de celui-ci
sans l'autorisation préalable de son auteur marcel.paternostre@skynet.be]


[photo : Armando Ribeiro]


Les pensées de JC


26 janvier 2005 - Pensées misogynes …

Vous me traitez de misogyne,
Alors que je suis... femmoureux !
*
Je ne dis jamais "Au revoir" à une femme.
Je lui dis : "Au plaisir !"
*
L'appeau, quel appât !
Surtout la peau qu'elle a !
*
Lorsque tu fermes les yeux,
Mon horizon s'obscurcit.






Un jour, il y a très très longtemps, je lui ai envoyé huit mots « au hasard » pour qu'il brode un poème autour. Un ami commun m'avait proposé de lui lancer ce défi.

J'ai essayé de retrouver ce texte, mais... JC, si tu lis ces lignes, peut-être que tu sais comment faire pour trouver le texte?

Régulièrement, je suis venu faire un tour dans son déblogue. Lire ses textes et ses poèmes. Aussi cliquer sur « GO », pour qu'il puisse poursuivre sa route, parmi les mots et les rêves qui, j'en suis certain, lui sont toujours restés fidèles.


J'ai eu le bonheur de croiser pour de vrai le grand JC [tout amalgame avec l'autre serait inconvenant et motif de plainte judiciaire]. Il est venu accrocher ailleurs où j'étais, ses textes, pour lesquels certains félicitaient l'auteur sans comprendre ce qu'ils avaient lu. Mais peu importe.


Je ne sais pas très bien pourquoi ni comment, mais nos voix se sont 'amicalisées', au fur et à mesure que le temps avançait et nous avons échangé des mots.


Nous parlons de choses et d'autres et quelquefois d'autre chose.


Il m'a dit des mots qu'il pensait. Pas toujours ceux que je voudrais entendre. Mais tous m'ont fait réfléchir.

Puis un jour, j'ai voulu m'offrir un peu de bleu dans mes nuages et ce blog a poussé ses premiers cris.


Je lui ai demandé de publier ses pensées. Il m'a accordé ce bonheur et ce privilège.


Désormais, tous les lundis je déposerai, ici, dans les pensées de JC, ses pensées par ordre chronologique en commençant par les plus anciennes, bien évidemment.


J'espère que le vous serez heureux de les lire et de pousser la porte de son déblogue pour en découvrir d'autres.



dimanche 18 novembre 2007

Bon dimanche



Je vous offre un premier bouquet de photos pour retenir cet automne riche en couleurs diverses. Faut vous dire que dans certaines régions du Québec on dit la « saison des couleurs » quand on parle de l'automne.

On pourrait aussi l’appeler aussi ainsi en Europe, tellement les couleurs sont riches et variées.

J’adore m’évader dans le silence des couleurs et de leurs parfums, et me dire que chaque saison n’est qu’une partie indissociable du cycle complet de la vie.

Bonne promenade et bon dimanche.

Parfums et couleurs d'automne I













[Photos : Armando Ribeiro]