samedi 9 février 2008

merci de votre visite, j'ai déménagé
(cliquez sur l'image)

vendredi 8 février 2008

Le repenti et le chanteur





Le repenti et le chanteur



Me voilà je vous reviens
Je ne vous ai jamais oublié
D'ailleurs vous savez très bien
Vous êtes mon chanteur préféré

Je vous ai méprisé aux quatre coins
Je vous ai maudit un peu partout
Et au décroisement de nos chemins
Je vous ai même craché dessus

Mais depuis je suis devenu parolier
Et mon talent on le redoute
Je vous viens souhaiter la bonne année
Notre amitié ne connait pas le doute

C'est vrai, je suis devenu parolier
Mes chansons vous donneront envie
J'ai de votre sang dans mon cahier
Et dans le moindre mot que j'écris

Et puis comme on dit le temps passe
Et la parole n'est plus d'argent
Allez, je vous invite dans mon espace
En souvenir du bon vieux temps…









[Toile : l'adoration de Carl-Henning PEDERSEN


Texte : Armando Ribeiro]

Du bleu dans mes nuages déménage

"Du bleu dans mes nuages"




s'envole pour se poser sur une autre branche ...
















... D E M A I N






"La musique de la semaine"


et


"Ma semaine en chansons"

























jeudi 7 février 2008

Sur une toile d'Olga Lutsenko

Ce texte a été publié, une première fois, dans le jardin de Lali, “En vos mots”, le 28 juin 2007, et a été écrit par Armando Ribeiro.




Tant qu’il y aura une seule personne inspirée par la toile, la catégorie En vos mots existera. Je le redis. Et je le redis d’autant plus cette fois-ci, alors que la récolte en nombre est maigre ce dimanche, mais tellement riche autrement.



Jamais je ne dirai à quel point j’aime vous lire et le privilège que vous nous faites, aux lecteurs de Lali et à moi, de partager vos mots avec nous.



Jamais je ne dirai assez combien j’aime accrocher, comme le ferait un directeur de galerie, un tableau tous les dimanches matins. Je ne me lasse pas. Et la veille du jour J, je fais le tour de ma collection, cherchant quelle toile sera l’élue du jour. Jusqu’à ce que l’une d’elles gagne ma faveur. Pour la seule raison qu’elle ne ressemble à aucune qui n’ait déjà été offerte à votre imagination.



Je n’ai aucune idée de ce que pourra raconter la toile d’Olga Lutsenko. Et je ne tairai ce qu’elle me souffle. Elle est vôtre.



Bon dimanche et bonne Saint-Jean!




11-olgalutsenko.jpg






La moitié d’elle
L’autre moitié de moi
Et les deux moitiés de nous
La vie est belle
On invente le verbe « joie »
Quand tout est un tout
Et puis sa moitié
Je veux bien dire la sienne
Ce n’est pas celle que vous croyez
Puisque c’est la mienne
Et ma moitié à moi
Me rend complètement fou
S’endort au creux de mes bras
Sans elle, il y a pas de tout
La moitié d’elle
Dans une moitié de moi
Dans un tour de bonheur
La reine de mon ciel
Adoucit le temps qui s’en va
Connaît les secrets de mon cœur.


Du bleu dans mes nuages démenage








... samedi prochain


"Du bleu dans mes nuages"


s'envole pour se poser sur une autre branche...









mercredi 6 février 2008

Le chemin va être long



etude-pour-lamitie.jpg





Le chemin va être long
Il y aura des pièges partout
Nous aurons des frissons
Avant de voir le bout


Et tu voudras tout quitter
Perdu dans ta souffrance
Et j'irai te bousculer
Jusqu'à ta délivrance


On s'engueulera ça c'est sûr
Je te dirai des mots amers
Tu m'offriras des injures
Les yeux remplis de colère


Puis on sera contents
De ne pas être orphelins
À deux contre le vent
Pour partager les chagrins


Le chemin va être long
On se tiendra par le cœur
Un bras d'honneur au démon
Pour conjurer le malheur


Je te ferai le danseur andalou
Le chanteur de tango ou d'opéra
"Quel petit idiot!", me diras-tu
En riant, comme un gamin, aux éclats


Puis, j'allumerai d'espoir
Tes yeux couleur nuit
Je t'amènerai à croire
Encore une fois en la vie


Et si tout ça n'est pas assez
Je t'engueulerai comme un frère
Je t'aiderai à te relever
Je t'arracherai à l'enfer


Et nous rirons gamins
Après la tempête passée
Je te laisserai avec les tiens
Et je te dirai d'oublier…



[Toile : Reproduction sur toile montée sur chassis d'après l'oeuvre originale de Picasso "Étude pour l'amitié", gouache sur traits au fusain, hiver 1907 - 1908 Paris.]

Un torrent de poésie à Trois-Rivières …


A mi-chemin entre Montréal et Québec, j’ai découvert «
Trois-Rivières ».

Je m'y suis arrêté quelques heures. Le temps pour moi de rêver à cette ville ouverte sur les poètes et la poésie, et où il y a lieu depuis un peu plus de vingt ans le Festival International de la Poésie.

Comment voulez-vous qu’un fils du Portugal, imprégné de poésie et de chants nostalgiques, reste insensible à une ville qui affiche la poésie dans les rues, comme des sourires aux passants ?

Le
24ième Festival International de la Poésie aura lieu du 3 au 12 octobre prochains.








mardi 5 février 2008

Fils de soie




Nous nous sommes parlés le temps de trois ou quatre silences. Son regard m’a raconté sa solitude. Ses rêves inachevés. Ses désirs inassouvis.

Son regard m’a parlé de cette douleur d’être femme. De tous ces morceaux de tendresses inachevées, au fond de son cœur. Du froid certaines nuits d’été, quand elle regarde les étoiles, en cherchant la chaleur d'une main qui n'est pas là. De ce besoin d’entendre une voix presque inaudible lui dire « je t’aime » au creux de l'oreille, comme si elle était la plus belle femme du monde. Celle qu'on aime. Celle qu'on désire.

Du bout des cils, elle raconté qu’elle avait connu une vie avant cette vie. Une vie pleine de rêves. De rires. D'insouciance. Une enfance.

La route du bonheur semblait tellement bien tracée que personne ne se serait jamais douté que c’est la vie qui décide quand le jardin du bonheur fleurit. Les êtres ne sont que les jardiniers.

Elle se souvient de ce moment où tous ses fils de soie, qu'elles croyait robustes, se sont déchirés comme des feuilles de tissu sec depuis mil ans.

Et ni ses mots pour se dire que demain sera un nouveau jour ni son sourire silencieux, un peu absent et lointain, presque comme un appel de détresse, n’arrivent plus à lui mentir.

Elle est seule. Et moi, je sais qu’elle tient encore. Et je sais qu’elle tiendra encore. Parce qu'elle doit encore prendre soin de ses soleils. Avant que leurs ailes ne soient assez fortes pour qu'ils puissent s'envoler dans le ciel.

Et je sais que chaque soir, en silence, elle attache ses fils de soie un peu plus. De peur que d'autres se brisent encore.

Une rose en sursis


lundi 4 février 2008

Petit soldat






Petit Soldat
[Marcel Paternostre]



Déjà dans le charroi qui nous menait au front,
Le goût du sang futur se mêlait à nos larmes,
C'était, il m'en souvient, la jeune frondaison
Et nous partions au loin, en emportant les armes.


Plus d'un nous avait dit : "Suivez bien la bannière,
Ne la quittez jamais d'où que souffle le vent,
Et ne mettez jamais le doigt à la paupière,
Un soldat doit chanter et aller de l'avant "


Et l'on chantait le soir, mon Dieu! ne vous déplaise,
On chantait les refrains que l'on chante à vingt ans.
On se gorgeait du fruit des vignes charentaises
Et puis, de désespoir, on pleurait en dormant...


On se donnait des noms, en veux-tu en voilà,
Qui collaient à la peau ainsi qu'un tatouage.
Et pour l'un d'entre nous c'était " Petit Soldat "...
Un peu par dérision, car il avait notre âge.


Les adieux de sa mère hantaient " Petit Soldat "
Frêle enfant timoré qui s'éloignait du bord,
Elle aurait tout donné pour le revoir déjà,
Alors que sur le quai le train sifflait encore ...


Les ans nous ont menés du Caucase à l'Ukraine,
Bateliers sans bateau, voguant sans la Volga,
Nous avons vu la mort, le gel et la gangrène
Et avons souhaité bien souvent le trépas.


Petit Soldat " traînait ses miteuses guenilles
Dans l'ombre de sa mère, accrochée à ses pas,
Il figeait un sourire à sa pénible vie,
Pour mimer ce bonheur qu'il ne connaissait pas.


De retour au pays, j'ai pu revoir la terre
Où m'attendait toujours ma mie aux cheveux d'or.
Notre ami n'était plus et quand j'ai vu sa mère
J'ai pleuré, et j'ai dit ... " Petit Soldat " est mort !




[il est interdit de publier ce texte ou une partie de celui-ci
sans l'autorisation préalable de son auteur
marcel.paternostre@skynet.be]


[Tableau : Paul Goranson, 1942 ]

Les pensées de JC




Pensées misogynes 27 février 2005
[
Déblogue]


J'ai cru que tu étais mon oasis si belle,
puis je me suis rendu compte :
tu n'étais que la chamelle !

*


Quand je pense que j'ai trois filles.
Je vous prie de bien vouloir m'en excuser, Messieurs.

*


C'est devant la boutique du bijoutier
que j'ai remarqué
tes airs bague
à damner les seins !


dimanche 3 février 2008

Ah, la belle toile, 3 février


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Me voilà encore parti cette semaine me promener dans la toile L’œil ouvert (Blog photo et poésie : haïkus et calligrammes, rêverie sur le monde... le voyage imaginaire d'Ossiane).

J’ai découvert avec bonheur que il existe une Poésie sans frontières de Mohamed El Jerroudi, qui lentement, tout doucement, à l'écart des modes, parle de la vie et de la mort, simplement.

J'ai bien aimé Les loisirs d’Ayron qui nous propose deux mondes de réflexion et de silence. La sculpture et l’écriture. Pour le premier, allez sur Sculptures, Modelages & Nouvelles. Pour le deuxième, rendez-vous sur Petites Nouvelles de Sideulà. On peut y passer de bien agréables moments.

Si vous êtes friands de citations, vous trouveres dans Citation du jour toutes les citations que vous aimez… Allez-y puisqu’on vous dit que vous aimerez…

Puis, à cheval sur l’Atlantique, le blogue d' Olivier de Montréal - franco-canadien et euro-québécois à ne pas rater. D’ailleurs, si la Belle Province vous attire comme un papillon vers la lumière, faites un tour par Les Chroniques du Québec et par Stefbsl pour parler québécois correctement.

J'en profite pour vous dire que Les hauts et bas d’une maman solo ont traversé l’Atlantique pour me rendre visite. Sympa. Allez jeter un coup d’oeil sur ses humeurs, écrits, histoires, lectures et autres… Pour la remercier de sa visite, je lui offre une petite page du Minotaure, avec deux poètes bien de chez vous « les cousins »… {Eh oui, depuis tout petit, j’ai gardé toujours un coeur de Sioux.}

Et puis, parce que la musique est une chose trop importante pour être laissée à ceux qui la prennent au sérieux, je vous invite a faire un tour par Je dis ça, je dis rien

Merci a L’Oeil vagabond et à With music in my mind de m’avoir ajouté à leurs liens… Bientôt, je vais déménager dans un autre espace. Je vous prendrai bien évidement dans mes liens... Du fond du cœur. Merci encore.

Et voilà c’est tout, tout, tout…

Pour tous ceux qui pensaient que j’allais parler encore d’Olivier SC de Bloguer ou ne pas bloguer ou bien de Lali, qu’ils se mordent les doigts. Cette semaine, pas un mot. Et toc…

Instants de lecture

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Je me suis noyé dans le magasin de vieux livres, avec le bonheur propre à tous ceux qui aiment l’odeur de l’encre et du papier. L'odeur des livres m'enivre. Surtout l'odeur des livres usés. Ceux qui ont déjà été vécu. Qui ont voyagé.

J’adore les déshabiller au hasard des pages et dévorer quelques lignes des yeux, avec ce bonheur intense de celui qui découvre des mots moribonds qui, au fur et à mesure de la lecture, prennent vie.

Comme ces livres inertes sur les étagères qu’on caresse du bout des doigts en rêvant aux histoires qu’ils enferment dans leur pages.

Et je pense à Lamartine :

Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?

et je me dis que oui. Je suis sûr que oui. Je veux croire que oui. Que tous ces livres ont tous une âme.

Parce qu'ils ont vécu ailleurs. Dans d'autres lieux. Dans d'autres vies. Souvent les seuls compagnons de solitude.

Un livre qu'on lit, pour se remplir le cœur d'images, a le don unique de meubler de sépia les solitudes sans les déranger dans leur silence.

Je me suis noyé joyeux dans le magasin de vieux livres. Et je suis heureux. D’un bonheur unique. D’un bonheur solitaire. Et j'oublie la solitude. Ma solitude.

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Voici quelques bouquins, juste pour meubler vos silences :

Le bord intime des rivières, Richard Bohringer (Folio)
La part manquante, Christian Bobin (Folio)
Le cimetière des éléphants, Hélène Rioux (Editions XYZ/PHI)
Alerte dans le métro, Christine Champagne (SMBi jeunesse)
Voyage au Portugal avec un Allemand, Louis Gauthier (Fides)
Les hirondelles de Kaboul, Yasmina Khadra (Pocket)
A causa das Coisas, Miguel Esteves Cardoso (Assírio & Alvim)

samedi 2 février 2008

La chanson de la semaine, 2 février 2008

Serge Guirão - Canción de cuña para mi niño




C’est en 1991 que Serge Guirão sort « Passerelles », dont fait partie la chanson Canción de cuña para mi niño, que j'ai choisie pour vous faire écouter cette semaine.


Son deuxième album sorti en 1988, « En Chanteur », lui vaut d'être nommé révélation au Midem ainsi ses premières planches : l’Olympia. Peu de gens savent que son premier album (rarissime, je crois que pratiquement introuvable) s’intitule « Quien Sera », qu'il est entièrement en langue espagnole et qu'il n’a été édité qu’au Mexique, au Chili et en Argentine. Cet album avait d’ailleurs été produit par le chanteur argentin Alberto Cortez, qu’il a rencontré en 1980.


Serge, d’origine espagnole, est né au Maroc et a fait des études classiques au Conservatoire National de Toulouse. Il a été memebre de plusieurs groupes de jazz ainsi qu'à des groupes accoustiques et il a interprete de poèmes espagnols mis en musique. Il s’installe à Madrid en 1978, sur les conseils de la poétesse Gloria Fuertes, décédée en 1998, dont il mettra en musique quelques-uns des textes.


En 1994, il rencontre Vicente Pradal, le Toulousain d’origine espagnole Serge Ruben Vélasquez et Renaud Garcia-Fons (qui a aussi accompagné Angélique Ionatos). C’est alors qu’ils participent à La Nuit obscure, composée autour des poèmes de Jean de la Croix, qui a obtenu en 1997, le Grand Prix international du disque de l'Académie Charles Cros. Plus d’une centaine de concerts de La Nuit obscure sont donnés en France, en Espagne, au Québec et à Cuba.



Faut vous dire que les voix contrastées sont splendides. La musique est prenante et envoûtante. L'entièreté de La Nuit obscure est d'une émotion, d'une profondeur et d'une intensité musicale rares.


Un disque à écouter régulièrement, comme on déguste un bonheur unique. Comme on lit un livre. Je profite pour remercier Mme Metroz de m'avoir fait découvrir un des plus émouvants albums que j'ai jamais entendus. Que je m'empresse de faire découvrir à d'autres, à mon tour.
Mais revenons à Serge Guirão. Dans
Pelleas y Melisanda de Pablo Neruda. Serge tient le rôle de Pelleas et dans celui de Melisanda nous retrouvons l’excellente chanteuse franco-brésilienne, Bïa. Dans le rôle du poète, le magnifique Vicente Pradal.


Il semblerait qu'aujourd'hui Serge vit quelque part en France. Je ne sais pas ce qu'il est devenu. Mais, pour moi, ces chansons témoignent encore de sa présence unique. Indélible.

Ma semaine en chansons ...


Georges Moustaki, 2006 - Vagabond

Belle promenade entre Paris et Rio. George Moustaki continue, toujours amoureux de la bossa nova, et dans cet album, les air sont superbes, sensuels, tonifiants. On croirait que la nonchalance de Moustaki résiste à la lourdeur du temps.Avec sa gueule de 73 ans, on dirait un grand enfant qui nous chante « J’aimerais la vie ». Moi j’ai bien aimé cet album bien agréable, plein de guitares, de cuivres et de percussions aux couleurs du ciel brésilien.

Anouar Brahem Trio, 2000 - Astrakan Café

Quelle petite beauté que cet album de Jazz (dit world). Vraiment, voulez-vous que je vous dise, à mon niveau de connaissances musicales, je me moque vraiment qu’il soit world ou pas.

Il y a une douce atmosphère totalement magnigique. Anouar Brahem joue du Oud en virtuose. Superbe. Je suis devenu « accro ». Je rangerais cet album parmi les meilleurs, tellement il vous transporte ailleurs. Là où la musique est la reine.

Si l’envie vous prend. Achetez-le sans hésiter.


Mary Chapin Carpenter 2007 - The calling

D’emblée, en toute honnêteté, il faut que je vous dise que j’ai un petite quelque chose pour la ‘gamine’. Depuis le temps, on ne va pas se raconter des histoires.

Je dirais que ce huitième album n’est pas loin d’être celui que je préfère. Je m’avancerais même à dire que c’est son « best album » [je vous ai achevés là ? … eh oui je fais des progrès. Shakespeare lui-même serait fier].

Mes préférences vont à « Houston » (qui parle des victimes de l’ouragan Katrina qui sont parties se réfugier au Texas) et « Leaving song ». Puis je craque pour « Bright Morning Star » et « On an it goes ».


Nicolas Repac, 2007 - La grande roue

Le complice d’Arthur H (le fils d’Higelin) – un peu de people, quoi!!! –

Je vous avoue que j’ai eu du mal avec la première écoute. J’aime bien certains textes. Certaines sonorités. Et ici et là, il y a des trucs qui me plaisent, comme « Éperdu en mer » qui pour moi reste le meilleur titre de cet album.

Pour le reste, je vous avoue que j’ai un peu de mal avec la deuxième écoute… malgré le fait que j’ai lu les critiques ont parlé de « perfectionnisme », « musicien complet », etc.

Il va me falloir une troisième écoute, sans doute. Probablement que je suis devenu très lent, avec l’âge.

Rufus Wainwright, 2007 – Release the stars

Saviez-vous que ce garçon est canadien?… Que c'est le fils d'une deux soeurs
McGarrigle (Kate), toujours actives et qui ont connu leur heure de gloire dans les années 80 et le frère de Martha Wainright ?

En bien, de ce gars-là, mes auditives ont raffolé de plaisir.

Sa voix splendide me suffirait et l’album est très cohérent. Je le trouve vraiment beau. Vous avez sans doute déjà compris que je trouve Rufus Wainwright un gars brillant et quelque peu génial, savoureux et attachant. Même après la première écoute.


Allison Moorer, 2006 - Getting Somewhere

Encore une fille. Et je dirai de sa voix, comme le chantait Neil Diamond : « It's a beautiful noise ».

Écouter Allison Moorer, c'est entamer un voyager vers une paix d'esprit et, - oserais-je? -, vous offrir un peu de bonheur, comme quelqu'un qui aurait planté une graine pour faire naître une fleur qui remplirait de couleurs tout le gris de vos journées.

Des belles mélodies ensoleillées et des ballades tendres doucement rythmées. Certaines mélodies vous apportent un joli soupçon d'Emmylou Harris, savamment dosé.

Installez-vous confortablement. Écoutez. Vous allez apprécier!… Je dis ça, mais c'est à vous de voir.


Maximilian Hecker, 2002 - Rose

J’ai ressorti cette semaine l’album à la rose noire. Une merveille. Un Maximilian mélancolique aux accents doux et enivrants et une voix à faire fondre le plus costaud d’entre vous.

Parfois, quelques passages d’un piano minimaliste nous rappellent avec bonheur un certain Eric Satie.

Un album émouvant. Cette Rose aux parfums de génie, adoucira vos soirées d’hiver. À deux, de préférence.


vendredi 1 février 2008

Une jolie poupée en porcelaine fine



La dernière image qu'il avait d'elle était celle d'une poupée. Une jolie poupée comme celles en porcelaine fine. Mais vivante. Avec un sourire qui vous caressait le visage et des petits bras si chaleureux qu'on se serait mis à croire qu'elle était un concentré de tendresse à elle seule.

Ses mots résonnent parfois dans le livre de sa mémoire. "Eu sou a Hi-a.....!!!"… Il la voit souriante, heureuse, courir vers lui, pour lui offrir toute sa tendresse d'enfant.

Et puis, un jour...

Un jour, les chemins qui se séparent.

Il a beau chercher au plus profond de lui, il ne sait plus vraiment ni quand ni pourquoi ils ont pris des chemins tellement parallèles qu'ils ne se sont croisés que quelques rares fois. Timidement.

Avec les années, personne ne sait vraiment pourquoi. C'est ainsi. On se rencontre. On fait quelques pas ensemble et puis on se perd dans le vide creusé par les années.

Puis, tout à coup, la voilà à portée du regard.

Et plus il la regarde, moins il comprend. Comment comprendre ce sentiment de s'être endormi un jour, avec le visage souriant d'une enfant à l'esprit et de se réveiller quelque vingt ans plus tard pour découvrir que l'enfant est devenue une belle jeune femme.

C'est drôle comment les souvenirs les plus anciens sont parfois les plus vivants.

Il hésite, puis, il résiste à l'envie de s'approcher d'elle. À cette envie de lui caresser le visage à son tour et lui dire : "Eu sou o…". Pourquoi faire?

Qu'allait-il bien pouvoir lui dire? Qu'il aurait aimé l'avoir vue grandir? Qu'il aurait aimé être un sourire dans le ciel de ses souvenirs?

La pudeur peut-être ou tout simplement la peur le freinent. Il aurait sûrement l'air terriblement maladroit. Pathétique. Ridicule.

Et puis, de toute manière, elle ne le comprendrait pas. Peut-être lui aurait-elle souri avec courtoisie. Un peu hébétée.

Il la regarde et il est le seul à savoir que tout ce que n'a pas été vécu sera définitivement perdu.





Un enfant




Jacques Brel - Un enfant



Un enfant
Ça vous décroche un rêve
Ça le porte à ses lèvres
Et ça part en chantant
Un enfant
Avec un peu de chance
Ça entend le silence
Et ça pleure des diamants
Et ça rit à n'en savoir que faire
Et ça pleure en nous voyant pleurer
Ça s'endort de l'or sous les paupières
Et ça dort pour mieux nous faire rêver


Un enfant
Ça écoute le merle
Qui dépose ses perles
Sur la portée du vent
Un enfant
C'est le dernier poète
D'un monde qui s'entête
A vouloir devenir grand
Et ça demande si les nuages ont des ailes
Et ça s'inquiète d'une neige tombée
Et ça croit que nous sommes fidèles
Et ça se doute qu'il n'y a plus de fées


Mais un enfant
Et nous fuyons l'enfance
Un enfant
Et nous voilà passants
Un enfant
Et nous voilà patience

jeudi 31 janvier 2008

Sur une toile d'Edgar Degas

Les textes presentés sous "En vos mots" ont été publiés, une première fois, dans le jardin de Lali.




Quand nous pensons à Edgar Degas, nous avons tous en tête ses ballerines ou ses chevaux. Mais l’oeuvre de Degas est bien davantage. Lui, l’ami des peintres et des écrivains, a souvent peint ceux-ci. Son portrait de Stéphane Mallarmé a d’ailleurs fait l’objet d’un billet il y a quelques semaines.




Aujourd’hui, Degas est vôtre. Ou plutôt le portrait qu’il a fait du critique Edmond Duranty. À vous d’imaginer à quoi ce dernier pensait dans son bureau, entouré de livres, prêt à écrire, en pleine réflexion. Libre à vous de retracer qui il était si l’idée vous inspire. Libre à vous aussi d’imaginer quel lien unissait le critique et le peintre. Libre à vous, encore plus, de faire fi de tous ces détails et de vous laisser aller à raconter.



Pour ce dixième dimanche de la catégorie En vos mots, un lieu rempli de livres, un lecteur, un écrivain. Et surtout : vos mots, vos histoires à venir.



Puisse ce tableau vous donner envie d’y entrer et de faire connaissance avec le lecteur. De le raconter. De le partager.



Bonne semaine à vous tous









J’allais tourner le dos à presque douze ans de ma vie. Les douze plus importantes années de ma jeune vie. J’avais 18 ans depuis quelques mois, et le monde m’attendait au delà des murs de l’orphelinat, où j’étais convaincu, que tout ce qu’allais vivre ne pouvait être mieux que tout ce que j’allais laisser derrière moi.

Pauvre prétentieux que j’étais. La vie allait m’apprendre qu’on ne laisse jamais rien du tout. On peut quitter des lieux, des visages, des amis. On peut tout quitter sauf ses souvenirs.

On ne quitte jamais ses souvenirs d’absence, d’errance, de souffrance, de la solitude de l’enfance. Juste un gosse qu’on frappe, qu’on blesse, qu’on redresse. Et puis tous ces anniversaires jamais chantés, ces Noëls jamais aimés, cette blessure morale de n’avoir d’importance pour personne.

Jusqu’au jour où un maître typographe vous tend un livre, parce que bien travaillé. Parce qu’il dit te faire confiance. Les mauvais mômes, ça n’existe pas. Tout ça ce n’est qu’une perversité des grandes personnes.

Et puis cette caresse sur ma joue. C’est dégeulasse… Je détestais ça… Et ses mots :« Tu peux y arriver. Toi seul peux y arriver. Personne d’autre à ta place. »

« Mais dis-moi, mon bon maître, pourquoi y arriver, alors que je ne compte pour personne? »

« C’est faux, tu comptes pour toi. Puis tu comptes pour moi. Voilà déjà au moins deux personnes pour qui tu comptes. Et puis, un jour une fille viendra et tu compteras pour elle aussi. »

Et s’il avait raison? Si je comptais vraiment pour lui? Et puis la fille… Que lui dirais-je? Je ne sais pas parler aux filles. Je n’ai jamais vraiment parlé à quelqu’un. Je n’ai jamais vraiment parlé avec quelqu’un. Alors aux filles… Pour leur dire quoi?…

« Personne ne m’a jamais félicité quand j’ai réussi mes années ni personne ne m’a jamais puni non plus quand je n’ai pas réussi, alors dis-moi mon bon maître, je gagne quoi si j’apprend mes leçons et si je réussis mon cours ? »

« Tu gagnes le fait d’apprendre et de réussir. Tu seras fier de toi. Et moi aussi. »

Tiens, voilà autre chose… Où il a trouvé ce mot grossier, « fier »? Ça sert à quoi d’être « fier »?

« À marcher la tête haute et à pouvoir regarder les gens dans leurs yeux, mon garçon. »

Décidément il avait réponse à tout. Et puis, il disait avoir « confiance en moi ». Jamais personne n’avait eu confiance en moi. Jamais. Pourquoi maintenant?… Pourquoi lui?…

Est-ce possible que quelqu’un croit en vous plus que vous-même?… Tu peux y arriver qu’il me dit… Moi seul je peux y arriver, personne d’autre ne peut le faire à ma place …

Et si je m’intéressais vraiment un peu aux livres. Aux choses que les enfants apprennent juste pour voir le regard de leur maman briller de bonheur. Juste pour entendre leur père dire à ses amis : « mon fils a eu son diplôme… ». Comme ça, pour moi, pour apprendre. Puis pour lui aussi, qui a l’air vraiment de croire en moi.

Septembre 1972. Diplôme en poche. Fier. J’allais tourner le dos à presque douze ans de ma vie. Les douze plus importantes années de ma jeune vie. Je regarde les yeux vitreux de ce pauvre maître typographe. Il me caresse la joue. Encore… C’est vraiment dégeulasse…

Avril 1980. J’apprends que ce bon maître qui avait tellement cru en moi est décédé. Je ne le verrais plus. Plus jamais. Je n’aurais plus la possibilité de lui dire qu’il avait eu raison. Et puis que pour la fille, c’était vrai aussi. Elle m’attendait pour de vrai, comme il me l’avait dit. Et puis, je comptais pour elle, comme il me l’avait dit.

Avril 1980. Assis au bord du Tage, je pleure. Comme je n’ai jamais pleuré. J’aurais tant aimé lui dire que j’étais fier de moi. Que j’avais tant retenu de lui. Et je pleure. Pour la première fois de ma vie, je suis un orphelin. Un vrai. J’aurais tant aimé qu’il me caresse la joue. Une fois encore. Juste une fois de plus.

La vie commençait à m’apprendre qu’on ne laisse jamais rien du tout. On peut quitter des lieux, des visages, des amis. On peut tout quitter sauf ses souvenirs.

Aujourd’hui, la fille est toujours là. Je l’aime. Mon bon maitre avait raison. Je crois que seules les personnes qui n’ont jamais manqué d’amour ne me comprendront jamais. Je compte pour quelqu’un. Pour de vrai. Mon Dieu chaque fois que j’y pense, je plane. Je vole.

Qui a dit que la vie ne vous fait jamais de cadeau?







[Armando Ribeiro, publié au pays de Lali le 23 juin 2007 @ 12:59]

Quelques notes de musique...



mercredi 30 janvier 2008

Instant de solitude...






À l'heure où les rues de la ville se remplissent peu à peu d'étoiles de néon, sous un fond de ciel encore flamboyant, comme un sursaut d'orgueil avant le noir, son cœur s'ouvre aux étoiles et ses mots dansent ivres de douleur sur une feuille banale de papier vierge.

Il se raconte des secrets. Parfois quelques détours maquillent une vérité qu'il voudrait oublier. Il se réinvente des mondes, où les démons n'existent pas depuis des millénaires. Il se raconte une vie. Il se raconte sa vie. Il se parle. Il se ment.

Son cœur bascule chaque fois entre le bonheur du mensonge et le fil saignant des larmes de la vérité.

Il se parle de celle qui pour lui est la plus belle des princesses. Comme une fée aux cheveux d'or qui aurait peuplé son enfance de fleurs rares et parfumées aux enivrants encens de la tendresse.

Seule une larme lui rappelle soudain qu'il se raconte des rêves. Sa princesse l'a oublié au bord de la route, un soir où sans doute, tout était devenu trop lourd pour elle.

Et puis, fatigué, il regarde les étoiles perdues dans la nuit noire. Comme presque chaque soir. Et il se dit une fois encore que, quelque part, quelqu'un pleure une souffrance de jeunesse. Quelqu'un qu'il ne connaît pas. Quelqu'un qui lui a donné la vie.

L'ombre de la lumière

mardi 29 janvier 2008

Natalino Braz, 50 ...


Je vous avais dit le 6 janvier qu’il était têtu et qu’il n'en resterait pas là…

…et il n’y est pas resté puisque le 26 janvier, au château Jourdain à Kraainem, plus de quatre-vingts amis lui ont préparé une fête surprise.

Selon Isabel, il était indiqué sur l’invitation « Quelqu’un qui arrivera à 50 ans sans être estimé, ne le sera jamais ».

Cette citation ne s’appliquera pas à Bras (je crois que je suis un des rares a l’appeler ainsi - tous les autres l’appellent Natalino).

Ils étaient tous là. Sa famille, ses amis dont une partie ont été ou sont des collègues de travail, des voisins.

Natalino a eu l’occasion de constater combien il était estimé. Combien il était aimé.

Même si je n’arriverai jamais à répondre à la question : «Combien d’amour est beaucoup d’amour ?», je peux vous assurer qu’il y en avait des tonnes cette nuit-là, dans le regard des uns et des autres.

De cette nuit de fête, je vous laisse quelques modestes traces photographiques :
















[Photos : Armando Ribeiro]

Falar de amigos ...







Brás, tu és ...





... TU! Sempre igual a ti próprio, tu és cómico e sisudo, espontâneo e reservado, és o jovem que já viveu meio século, forte e frágil...tu és o colega e o amigo, és original, único, TU ÉS BUÉ DA FIXE!!!
Aquele abraço para ti!
[Dora Antunes]

... um amigo quase perfeito
[Maria Luísa Gaião]

...é um grande amigo, por quem tenho muita estima e consideração !
[Ana da Martinho]

… o grande Senhor Brás !!!
[Hermínia]

é ... o meu Greffe !
[Rita]

bem-vindo ao clube dos cinquentões, onde a vida não corre ... mas aprecia-se e onde o tempo não se escoa .... vive-se!!!
[Carlos e Gabriela]

Muitoooo paciente!!! Mas receio bem que tenhas que esperar mais 50 anos até que o Benfica seja novamente Campião Nacional… eh, eh, eh »
[José António Valente]

Un Angel, Amigo verdadero con quien siempre podemos contar.
[Patricia e Christophe]

como um urso, peludo, discreto, um pouco assustador mas, no fundo, autêntica manteiga!!!
[Cristina e Jorge Monteiro]

... "Amigo fiável; alguém com quem se pode contar (para arranjar computadores, é outra história…!!!)"
[Família Rodrigues]

és uma pessoa que gostava de conhecer melhor
[Fernando Brito]

... um excelente mecenas, um óptimo patrão e um "baita" de um emplastro!!!!!
Mas para falar verdade, és aquele porto de abrigo onde é sempre bom chegar quando o mar esta agitado. Ao teu lado os ventos falam mais baixinho e tudo volta a ficar mais calmo. Obrigada! Emplastro
[Ana Faria]

um sortudo pois tens uma família inteira de amigos verdadeiros
[Helena e Christien]

oltre l'amicizia, la stima dalla bella e la bestia
[Niche e Tiziano]

50 anos não é nada,
pois muitos mais te surpreenderão!
Continua...
leve, fresco e ligeiro...
Felicidades gigantescas
desta "chavala" que para lá caminha
[Fatima e Francisco]

"Natalino tu és um Bacano".
[Rosarinho]

Meu mui bom Amigo! e nao sou só eu que o digo,
pois és um bom marido e disso nem duvido,
de que és bom pai rezam os teus filhos!
e tambem um excellente compincha
dizemos nós os teus amigos
[Mafalda e John]

Novinho (50 anitos é pouquito), Amigo, Tolerante, Afável, Lusitano, Incomparável, Natural, O maior!
[Rute e João]

o único amigo que eu conheço a quem posso bater à porta às duas da manhã e que me diz "entra" em vez de me dizer "já viste as horas?"
[Mandocas e Dora]

"... um devoto benfiquista (o que prova que ninguém é perfeito!)".
[Ari e Cristina]

...Nem tu se calhar sabes quem tu és, e agoras queres que eu to diga!!!
Só te posso dizer que te tenho em grande estima. E desejo-te mais 50 anos para continuares a ver se descobres quem és!
[Anabela]

Ana : Natalino, a tus 50 años has conseguido exito en el trabajo y una bella familia, a partir de ahora disfruta de todo ello
Pedro: Natalino, quando te ouço cantar tenho vontade de te dizer " porque no te callas hombre", mas como informatico nao ha quem te passe a perna
[Ana e Pedro Gutierres]

o amigo seguro e duradouro!!
[Lúcia]

das pessoas que a gente nunca se esquece de lembrar,
Nem nos lembramos nunca de esquecer
[Família Lousada]

...aquilo que eu posso chamar "O amigo sereno". A tua fleugma é legendária, o teu sentido de humor meio sarcástico e muito pessoal vai sempre "picar" no sítio certo. Ao longo destes últimos 30 anos que nos conhecemos aprendi que por detrás da carapaça de "duro de roer" está um homem sensível, um ecologista ferveroso e um artista em potência que a vida não deixou desabrochar. Por tudo isto e por muito mais que agora não consigo exprimir, quero que o meu "amigo sereno" assim o continue por, pelo menos, mais 30 anos (vamos todos depois para a mesmo "lar" e falaremos "non stop" dos tempos de Bruxelas e trocaremos receitas de medicamentos para o reumático...). "
[Edite]

o mundo está a mudar... e com o mundo as pessoas mudam mas os amigos são sempre amigos. um óptimo aniversário.
[Pedro Melo]

Tu és um "x-tão" a perguntar-se o que vai mudar a partir de agora.
NADA! Ainda é preciso pagar os transportes, ninguém te dá lugar, se não tiveres uma perna partida...
Continua a desfrutar da sabedoria do "velho" que já viveu e da fantasia do "jovem" que sonha muito!
Sê feliz! Um beijinho grande.
[Hanna]

um bom camarada, um bom companheiro, um bom funcionário, um bom amigo. Mas mais importante... Natalino tu és do BENFICA!!!
[Paulo Antunes]

".....um amigo fixe, um companheiro catita....PARABENS
[José Loureiro]






...O meu filho adorado, o filho que todas as mães sonham ter
[Etelvina]



hauf hauf hauf!!!!!!!!!!!!
[Loky]

És um chato, um forreta e poupadinho mas eu adoro-te
[Zé Pedro]



... doido. 600 por uma garrafa? Mas agente gosta de ti na mesma. Não há lameichices para ninguém... tamb é m gosto muito de ti
[ Nézu]








Bon anniversaire Ana




Bien sûr qu'elle était là. Elle ne pouvait qu'être là.

Ana, l’infatigable et toujours très présente amie d’Isabel fêtait le 26 janvier son anniversaire. Comme à son habitude, elle avait été une complice, discrète et fidèle, pour la mise en place de la surprise.

Une surprise plus que réussie.

Et, elle a été heureuse de voir briller de bonheur dans les yeux de son ami et ce n’est qu’à la fin que nous avons tous appris que c’était son jour d’anniversaire. Bien entendu que nous avons tous chanté :

Bon anniversaire Ana.

lundi 28 janvier 2008

La troisième prairie




La troisième prairie
[Marcel Paternostre]


Ai-je encore aujourd'hui ce pas de maraudeur
Qui m'amenait jadis aux arbres de mes rêves,
Vers ces amis d'un temps que les heures si brèves
Nourrissaient de l'espoir d'inventer le bonheur ?

On y cueillait les fruits qui pesaient sous les branches
Humant à pleins naseaux le parfum des jeudis;
Quelques brins de bois verts faisaient nos paradis,
Et l'on perlait les jours en colliers de dimanches.

Mais, voyez-vous, le temps fait blanchir les cheveux,
Il fait trop tôt mûrir les bourgeons les plus tendres,
Et déjà se consume en des brasiers de cendres
Ce qui, en l'heureux temps, brillait de tous ses feux.

Aujourd'hui revenu, en songe, à la prairie
Où dorment à jamais mes vieux habits d'enfant,
J'ai revu, dans nos jeux, les souvenirs d'antan
Comme autant de photos des instants de ma vie.

Ainsi, tout revêtu des moments d'autrefois,
Plus libre que le vent, plus enfant que naguère,
J'ai chanté mes dix ans sur mes chemins de terre
Avec de lourds sanglots dans le son de ma voix.

Et, sachant que les mots sont de peu d'importance
Au regard des chemins que l'on fait à l'envers
Ils semblent murmurer dans leurs habits de vers :
"Aujourd'hui, j'ai refait les pas de mon enfance ..."




[il est interdit de publier ce texte ou une partie de celui-ci
sans l'autorisation préalable de son auteur marcel.paternostre@skynet.be]


[Photo : Armando Ribeiro]