jeudi 6 décembre 2007

Sur une toile de Kirsten Soderlind

Une semaine depuis ce dimanche où est née la catégorie En vos mots. Et la seule chose que je puisse dire est MERCI. Merci d’avoir joué le jeu, d’avoir patienté toute une semaine afin que ceux qui ont eu envie de le faire puissent écrire sans se laisser influencer par ce que les autres ont écrit. Et aussi merci d’être là.



Et du coup, il est maintenant l’heure de lire ce que la toile d’Isaac de Jouderville vous a inspiré et de de vous laisser séduire par celle de Kirsten Soderlind. Elle est à vous.


En vos mots, c’est cette catégorie qui ne m’appartient pas. C’est cette place que chaque dimanche je tiens à vous donner pour que vous, lecteurs et lectrices puissiez parler aussi.

À vous, donc. Place à ce que vous aurez envie de dire, d’imaginer, de partager. Vous avez une semaine devant vous. [Lali - En vos mots]









Il commençait toutes ses lettres par « mes chéries », comme s’il écrivait une lettre pour deux. Il avait cette douce folie de parler au pluriel chaque fois qu’il écrivait aux femmes de sa vie, comme il se plaisait à le dire.


C’était pour elles qu’il était parti, un matin froid de janvier, vers le pays de la liberté. Ce pays qu’il décrivait avec tant de passion et de tendresse dans chacune des lettres qu’il adresse sur du papier parfumé d’espoir à « ses chéries ».

Il leur dit qu’il aura bientôt son atelier et qu’il pourra s’installer à son propre compte comme luthier .Et puis qu’elles viendront le rejoindre, comme prévu. Et qu’ils seront ensemble et heureux pour toujours, comme ils ont rêvé de l’être.

Elles aimeraient qu’il leur parle un peu de ses journées, s’il mange à sa faim, s’il est malade, qui s’occupe de lui. Enfin, toutes ces petites choses que préoccupent l’esprit toujours inquiet d’une mère et de sa fille.

Mais il ne leur parlait que d’espoir, de lendemains de bonheur, de jardins remplis d’enfants qui rient aux éclats et qui jouent sans soucis sous le regard béat de bonheur de leurs parents.

Il ne leur parlait que des chanteurs de rue, des musiciens fous, des poètes fougueux, des noms dont elles n’avaient jamais entendu parler : Rimbaud, Voltaire, Sand, Apollinaire, Hugo.

Et elles se laissent bercer de plaisir à la lecture de ses récits pleins de joie, de tendresse et de bonheur. Et elles savourent avec appétit jusqu’à la dernière ligne. Jusqu’au moment où il leur dit : « A bientôt mes chéries, je vous aime et je vous embrasse tendrement. Très tendrement ».




[Armando Ribeiro, publié au pays de Lali le 22 avril 2007 @ 12:37]


3 commentaires:

isa a dit…

Et à la dernier frase j’ajuterai “attendez mois je reviendrais”

beijos

Anonyme a dit…

Très jolie lettre Armando, cela me rappelle de beaux souvenir au pays de Lali.

Amitiés

Anonyme a dit…

La mère, très émue a dû s’asseoir pour lire la lettre qu’elle attendait avec grande impatience.

A la vue du papier, elle savait que c’étaient de bonnes nouvelles. Le papier rose ne faisait aucun doute.

- Amandine, viens chérie lire la lettre avec moi. Cela te concerne aussi.

Oh quelle joie ! attends que je m’essuie une larme, c’est trop d’émotion. Chérie, ta sœur et notre beau-fils sont parents d’une petite fille se prénommant Aurélie. Tout s’est bien passé !


Mais Amandine était déjà ailleurs, elle souriait à l’idée de prendre ce petit être dans ses bras. Elle était devenue tante et elle allait chérir ce petit ange et lui faire pleins de câlins.

- Te rends-tu compte maman, je suis tante,

- Oui et tu oublies que ton père et moi sommes grands-parents ? Vivement que ton père rentre pour lui annoncer cette merveilleuse nouvelle. Car devenir grands-parents, c’est un immense bonheur.

Le message disait aussi qu’ils étaient tous attendu dimanche pour fêter l’heureux événement.

La petite Aurélie sera bien entourée et aimée.