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dimanche 3 février 2008

Instants de lecture

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Je me suis noyé dans le magasin de vieux livres, avec le bonheur propre à tous ceux qui aiment l’odeur de l’encre et du papier. L'odeur des livres m'enivre. Surtout l'odeur des livres usés. Ceux qui ont déjà été vécu. Qui ont voyagé.

J’adore les déshabiller au hasard des pages et dévorer quelques lignes des yeux, avec ce bonheur intense de celui qui découvre des mots moribonds qui, au fur et à mesure de la lecture, prennent vie.

Comme ces livres inertes sur les étagères qu’on caresse du bout des doigts en rêvant aux histoires qu’ils enferment dans leur pages.

Et je pense à Lamartine :

Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?

et je me dis que oui. Je suis sûr que oui. Je veux croire que oui. Que tous ces livres ont tous une âme.

Parce qu'ils ont vécu ailleurs. Dans d'autres lieux. Dans d'autres vies. Souvent les seuls compagnons de solitude.

Un livre qu'on lit, pour se remplir le cœur d'images, a le don unique de meubler de sépia les solitudes sans les déranger dans leur silence.

Je me suis noyé joyeux dans le magasin de vieux livres. Et je suis heureux. D’un bonheur unique. D’un bonheur solitaire. Et j'oublie la solitude. Ma solitude.

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Voici quelques bouquins, juste pour meubler vos silences :

Le bord intime des rivières, Richard Bohringer (Folio)
La part manquante, Christian Bobin (Folio)
Le cimetière des éléphants, Hélène Rioux (Editions XYZ/PHI)
Alerte dans le métro, Christine Champagne (SMBi jeunesse)
Voyage au Portugal avec un Allemand, Louis Gauthier (Fides)
Les hirondelles de Kaboul, Yasmina Khadra (Pocket)
A causa das Coisas, Miguel Esteves Cardoso (Assírio & Alvim)

dimanche 27 janvier 2008

L'amour des livres


Je crois que personne n’arrivera jamais à m'enlever mon goût immodéré pour les vieux bouquins. Non, je ne vous parle pas forcément de ces livres de valeur, parce qu’ils ont appartenu à « truc miche » ou bien parce qu’ils ont des reliures en or et cuir véritable et qui sent tout le poids de l’Histoire.

Pour ce genre de livres-là, je garde ma fascination pour des endroits comme la bibliothèque de l’université de Coimbra, qui date de 1724 et qui est une espèce de temple du savoir, qui conserve près de 300 000 livres anciens publiés jusqu’à 1983.

Je saisis cette occasion pour vous dire que cette université est une des plus anciennes de l’Europe, qu'elle a été créée en 1290 à Lisbonne par le roi D. Dinis et transférée définitivement à Coimbra en 1537 par le roi D. João III.


Mais, trêve d’égarement superflu et revenons à mes vieux livres si vous le vous le voulez bien.

Moi, mon bonheur, ce sont ces librairies qui sentent le bon livre déjà lu dans une jardin, à la plage, dans le train ou le métro. Un peu chaque jour. Où parfois se glissent des réflexions amusantes.

Mon bonheur est de pouvoir lire des dédicaces, qui font voyager mon imaginaire vers des amitiés ou amours inconnues. Perdues dans le temps…

Mon bonheur est de découvrir la dédicace d’un auteur et m’imaginer que quelqu’un a pu attendre des heures pour échanger quelques mots chaleureux ou anodins avec celui qu’il admirait tant.

Mon bonheur est celui de croire que l’univers des livres nous ramène a une forme d’humanisme intérieur et, quand j’offre des livres à des amis, il m’arrive de caresser tendrement les pages pour me dire qu’il recevront un peu plus que des mots…


Si vous avez envie de lire, juste quelques lignes par jour, peut-être que dans

Le Prophète, Khalil Gibran (Le livre de poche)
Quelle nuit sommes-nous?, Hafid Aggoune (Editions Farrago)
La 2ème avenue (avec 5 dessins de Joceline Chabot), Louise Desjardins (Éditions du Noroît)
O vendedor de passados, José Eduardo Agualusa (Dom Quixote)
Le voyage des bouteilles vides, Kader Abdolah (Gallimard)
Je ne suis pas amoureuse, Anne Casanova (Flammarion)

vous trouverez votre bonheur. Va savoir…

mercredi 23 janvier 2008

Quand le cœur fait la cour à nos lèvres …

J’ai fait sa connaissance dans un café grouillant de vie au cœur du quartier Rosemont (à Montréal), « Le Lézard », là ou les musiciens de passage peuvent se laisser tenter par quelques notes de piano, dans une ambiance accueillante où des étudiants se donnent rendez-vous. Là aussi où on peut déposer des livres et repartir avec d'autres, ou simplement en parcourir sur place.

Je ne me souviens plus très bien mais je crois que je l’ai imaginée dessinant un sourire, en écrivant « Si le cœur vous en dit … » en dédiant son livre à un futur lecteur.

Séduit par la simplicité de sa blancheur, je l’ai caressé doucement. Puis je me suis aventuré un peu plus loin. Je l’ai feuilleté jusqu'à m’arrêter au hasard et puis mes yeux ont parcouru en silence cette phrase : « Sourire : C’est quand notre cœur fait la cour à nos lèvres ». Et je crois que j’ai souri, à mon tour.

Voilà comment j’ai fait la double connaissance de Katia-Anne Veilleux et du bouquinomadisme (bookcrossing).

Katia-Anne Veilleux m’a ainsi tenu agréable compagnie lors d’un voyage de retour à Bruxelles. Je l’entends encore parfois me dire que « Voyager : C’est enlever ses œillères et faire sa propre carte du monde ».

Je ne savais rien de Katia-Anne Veilleux. Depuis lors, j’ai appris qu’elle avait écrit la plupart des textes de l’album « Avec ou sans toi » de Jenni M., qu’elle avait travaillé avec Bruno Pelletier, Serge Laporte, Serge Leduc et écrit pour Martin Giroux.

Il m’arrive souvent de relire ces Brèves réflexions en quête de vérité. Un ensemble de réflexions que je ne me lasse pas de lire, en faisant souvent la cour à mes lèvres…



si le coeur vous en dit prière de contacteur directement l'auteure

kaveilleux@yahoo.ca

dimanche 20 janvier 2008

L'amour des livres ...



J'adore me promener dans les librairies d'occasion où une multitude de vieux livres attendent de charmer un regard et d'être caressés par un lecteur curieux ou audacieux, en manque de découvertes ou de livres rares.

Il m'arrive de m'attarder sur un livre jauni par le temps et par la transpiration d'autres lieux et de m'imaginer que le livre pourrait me raconter une histoire nouvelle. Celle des lecteurs ou lectrices qu'il a croisés au cours de son existence.

Je suis presque sûr qu'il me dirait qu'il a ému aux larmes des gens ou qu'il les a faits sourire ou rire. Que certains sont tombées amoureux et que, sans doute, à son tour, il lui est arrivé aussi de tomber amoureux des yeux bruns ou verts d'une lectrice plus vorace.

Il me plait d'imaginer que les livres sont des êtres vivants qui vivent plusieurs vies. Qui voyagent sur plusieurs continents, plusieurs foyers des plus bourgeois aux plus humbles et que, certains soirs, il leur arrive de raconter des choses ou bien des vies tellement fascinantes qu'on n'a pas envie de s'endormir…

Pause lecture

Si l’envie vous prend de lire, faites comme moi, qu’ils soient neufs ou bien d’occasion (c'est malin et pas cher), je vous propose, quelques livres au hasard, cette semaine :



La musique d’une vie, Andrei Makine (Editions du Seuil)
La part manquante, Christian Bobin (Folio)
Malgré les ruines et la mort, Sophia de Mello Breyner (Le fleuve et l’écho, éditions de la différence)
Brèves réflexions en quête de vérité, Katia-Anne Veilleux (Les éditions Sur la pointe des pieds)
Une leçon de morale, Paul Eluard (Gallimard)
Sonnets lyrics, Luis de Camões (La Délirante)
Du Congo prospère au Zaire en débâcle, Jean-Grégoire Kalonda Djessa (Editions Afrique Noire)
Le Québec en poésie, divers (Folio junior)
L’ami retrouvé, Fred Uhlman (Folio plus)