C'est une rencontre avec le pianiste classique hongrois, Paul de Marky qui détermine le véritable engagement su monde musical d'Oscar Peterson. Même s'il est vrai que sa soeur Daisy lui enseigne les rudiments du piano et que Lou Hooner lui apporte quelques bases de la technologie, c'est Paul de Marky qui lui enseigne «la technique et les doigts rapides», une technique qui provient en ligne droite de la tradition pianistique de Franz Liszt. Celle d'une tradition purement classique.
Très jeune, Oscar remporte un concours d'amateurs animé par Ken Soble, personnalité de la radio à Montréal.
Très tôt, on le trouve en vedette d'émissions comme «Rhytm Time» et dans les séries «Light Up and Listen» et «The Happy Gang». En 1948, son trio est composé d'Austin Roberts à la contrebasse et de Clarence Jones à la batterie en alternance avec Ben Johnson à la guitare.
Son style exceptionnel et d'une grande virtuosité est une mélange d'Art Tatum, de George Shearinf et de Milt Buckner.
Sa carrière démarre aux États-Unis lors d'une invitation à un concert organisé par l'impresario Norman Granz. Sous la direction de ce dernier, il constitue en 1951 un trio qui allait devenir un des meilleurs de l'époque et «Tenderly» devient rapidement un succès populaire.
Oscar Peterson se produit dans nombreux festivals européens de jazz et notamment dans le prestigieux festival de Montreux où ses concerts sont enregistrés, comme d'ailleurs le sont ses concerts à Tokyo, Amsterdam, Paris, Londres, New York et surtout à Villingen, qui était alors en Allemagne de l'Ouest.
Malgré sa reconnaissance et sa carrière internationale et particulièrement américaine, Oscar Peterson a toujours vécu au Canada. De sa naissance jusqu'à 1958 à Montréal avant de se fixer à Toronto. Quatre volumes de ses Jazz Exercices and Pieces for the Young Jazz Pianist sont publiés et deviennent une référence. Oscar Peterson ne laissera jamais l'enseignement qu'il retrouvera en 1985, à titre de professeur adjoint à l'université York.
Il laisse quelques œuvres de référence, notamment La «Canadiana Suite» enregistrée en 1963, comprenant des thèmes de jazz inspirés des villes et régions du Canada. Ce travail a été nominé pour un Grammy Award à titre de meilleure composition de Jazz en 1965. Des versions de «Hymn to Freedom» seront enregistrées dans les années 80 par Olivier Jones et Doug Riley.
Oscar Peterson a vu ses travaux récompensées par plusieurs Grammy Awards. Il est devenu en 1972 officier de l'Ordre du Canada et a été élevé au rang de compagnon en 1984. Il a été nommé membre honoraire du conseil canadien de la musique en 1978. La France le fait Officier des arts et des lettres en 1989. En 1991, il devient chevalier de l'Ordre national du Québec et reçoit le «Toronto Arts Awards», en reconnaissance des réalisations de sa vie.
Sa disparition est, selon mon opinion, non seulement une perte inestimable pour le monde du jazz, mais aussi pour le Canada et l'humanité. La chanson d'aujourd'hui «Let it snow! Let it snow! Let it snow!», fait partie de son album paru en 1995, An Oscar Peterson Christmas.
http://archives.cbc.ca/IDD-0-18-403/personnalites/oscar_peterson/
3 commentaires:
Je me répète mais quel talent et quel plaisir de l'entendre
Merci Armando
Heureusement que la musique reste car nous venons de perdre un tout grand musicien que le monde entier regrette.
Merci Armando pour cet hommage.
Complètement ignorant à ce sujet, je ne le connaissais pas, mais je conte sur toi pour me faire découvrir cette merveille
Merci mandocas
Enregistrer un commentaire