Le chemin va être long
Il y aura des pièges partout
Nous aurons des frissons
Avant de voir le bout
Et tu voudras tout quitter
Perdu dans ta souffrance
Et j'irai te bousculer
Jusqu'à ta délivrance
On s'engueulera ça c'est sûr
Je te dirai des mots amers
Tu m'offriras des injures
Les yeux remplis de colère
Puis on sera contents
De ne pas être orphelins
À deux contre le vent
Pour partager les chagrins
Le chemin va être long
On se tiendra par le cœur
Un bras d'honneur au démon
Pour conjurer le malheur
Je te ferai le danseur andalou
Le chanteur de tango ou d'opéra
"Quel petit idiot!", me diras-tu
En riant, comme un gamin, aux éclats
Puis, j'allumerai d'espoir
Tes yeux couleur nuit
Je t'amènerai à croire
Encore une fois en la vie
Et si tout ça n'est pas assez
Je t'engueulerai comme un frère
Je t'aiderai à te relever
Je t'arracherai à l'enfer
Et nous rirons gamins
Après la tempête passée
Je te laisserai avec les tiens
Et je te dirai d'oublier…
[Toile : Reproduction sur toile montée sur chassis d'après l'oeuvre originale de Picasso "Étude pour l'amitié", gouache sur traits au fusain, hiver 1907 - 1908 Paris.]
2 commentaires:
Joli poème, il ne manque que la music et faire une belle chanson, pour Johnny
Très beau poème Armando. Cela me fait penser à deux compères pour qui j'ai beaucoup de respect.
Bonne journée.
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