Toi, que la vie emporte à travers tant de choses,
Comme une simple feuille au tourbillon du temps,
Viens reposer tes yeux dans le satin des roses
Et cueillir avec moi les secrets du printemps ...
Viens! je t'inventerai le chagrin des Naïades,
Tu verras ruisseler, comme un torrent de pleurs,
Ces larmes de cristal qui roulent en cascades
Et puis s'en vont mourir dans le giron des fleurs ...
Sous les bras d'un vieux chêne où s'endorment les
ombres
Nous irons nous asseoir pour ne parler de rien,
Et là, dans le sous-bois, aux endroits les plus sombres,
Nous entendrons la voix d'un souvenir ancien.
Puis, laissant à la nuit la prêle et la fougère,
Nous irons au château par les noueux sentiers;
Les papillons d'un jour, à la robe légère,
Grifferont leur parure aux ongles des rosiers.
Mais, voici le château ... tant de fois séculaire,
Qui nous parle aujourd'hui des âmes d'autrefois,
Il porte sur ses murs ce passé légendaire
Que l'humble caryatide a porté tant de fois ...
Tu vois! j'avais promis de t'offrir un voyage
Au pays fabuleux des jardins enchanteurs,
Alors, feuille éphémère, en quittant ce rivage,
Emporte au loin ton rêve et le parfum des fleurs ...
[il est interdit de publier ce texte ou une partie de celui-ci
sans l'autorisation préalable de son auteur marcel.paternostre@skynet.be]
[photo : Armando Ribeiro]
2 commentaires:
Je me suis permis d'écrire à Marcel
Il est rare de nos jours de trouver des alexandrins aussi purs
N'étant que rimailleur j'en apprécie d'autant plus cet homme.
Voilà ce que l'on appelle un POETE
Bravo Marcel et Merci Armando de nous donner cette joie de l'apprécier
Merci Armando de nous faire découvrir ce splendide poème.
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